Dans le haut de ma parcelle du Revleumont, trône un immense chêne, dont je ne connais pas vraiment l’age – je ne cherche pas à le connaître par la méthode des stries, ce serait la fin.

Il a glandé l’année dernière, un immense tapis de minuscules chênes garnissait le sol à ses pieds. Cette année, ils sont beaucoup moins nombreux à chercher la lumière, mais encore suffisamment serrés pour repeupler plusieurs hectares.

Une autre surprise m’attendait quand j’ai abattu les sapins maigrelets qui tentaient de lui faire de l’ombre :

Au pied du grand chêne, entre deux racines, un jeune plan de hêtre s’abrite et grandit.

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Jusqu’où pourra-t-il croître, le grand protègera-t-il longtemps le petit ?

Et si par hasard, la jeunesse triomphait de la vieillesse ? Est-ce que le chêne, en protégeant la croissance de son concurrent, n’a pas signé son arrêt de mort ?

On dit souvent que le hêtre en mélange avec le chêne, finit par prendre toute la place. Il est plus rapide à croître, son feuillage vient plus tôt, ses racines explorent plus la surface. Seuls résistent les chênes établis avant le croissance des hêtres, parce qu’ils ont plus hauts. C’est bien visible, dans la forêt de Soignes les chênes dépassent de leur couronnement la canopée des grands hêtres, surtout dans mon quartiers où beaucoup d’arbres approchent de la maturité.

Si le jeune hêtre réussissait à grandir et à profiter de la fragilisation de son grand concurrent pour avoir le dessus un jour et prendre se place.

Une seule chose est sure, il lui faudra du temps, et je ne verrai pas l’issue de cette lutte. A ce moment là, si le chêne est encore mon abri, ce sera vraisemblablement en planches !