D’ou’ske vous êtes comme on dit en belge. C’est la phrase que tous les touristes qui se rencontrent échangent parmi les premières qui leur servent à faire connaissance. Et les réponses sont assez variées. Bien sur en Argentine, la plupart des gens que nous rencontrons sont des argentins. Même s’ils peuvent avoir des origines assez diverses, comme cet ukrainien qui nous a loué sa cabans à el Bolson. Mais quand il s’agit de touristes, ils sont beaucoup moins nombreux. Il y a encore assez peu d’Argentins en congé à cette période de l’année. Les autres sont: Avant tout des français, plus nombreux que les sud américains toutes nations confondues. A croire que dans chaque français sommeille un patagon qui s’ignore. Des bretons, des parisiens, des grenoblois, etc.. etc… Ceux du midi se reconnaissent à l’oreille, c’est inimitable. Les belges sont assez nombreux malgré la faible représentativité de notre petit pays. A la péninsule de Valdez, nous avons été amusés et surpris d’entendre des échos de westvlaams, assez distincts et reconnaissables. Hier soir au restaurant , un couple à quelques tables de nous s’affiche comme venant de belgique, le garçon, fort instruit semble-t-il regrette de ne pas pouvoir les traiter en français, ce à quoi ils répondent qu’ils ne parlent pas français, mais flamenco. Et dans le bus qui nous conduit sur la ruta cuarenta, nous lions connaissance avec une jeune bruxelloise néerlandophone, avec qui nous irons aussi sur le glacier viedmar. Dans ce groupe qui trekke avec des crampons à glace, quelques français, plusieurs espagnols - de Madrid, de Jaen - des colombiens de Bogota, un italien. Les guides sont un argentin, un irlandais, un coréen. Nous avons aussi croisé des australiens, plusieurs fois, des canadiens ( ça se reconnait à la façon dont ils prononcent le français, inutile de demander ), une Hollandaise - pardon, Néerlandaise d’Utrecht -des nordiques ( je ne suis pas assez versé dans ces langues pour déterminer si ce sont des suédois ou des norvégiens ) une coréenne que nous repérons à la manière dont elle lit son livre en tournant les pages à l’envers, du moins à l’envers pour nous, des chinois ( un jeune couple avec un bébé ), des brésiliens. En trekkant ajusqu’à la laguna de l’os très Lagos, nous avons croise tout un autobus (a pied) de japonais tout surpris de s’entendre saluer d’un konichiwa. Nous avons aussi parlé avec un mexicain d’Acapulco, qui nous a fait un itinéraire et même donné le budget nécessaire pour visiter son pays, avec un montagnard, probablement guide dans les Pyrénées, à Argeles Gazost , avec un couple de Toulousains dont l’épouse, originaire Gimont, a été à l’Oratoire sainte Ursule d’Auch quelques années après mes soeurs et moi. Inévitables, dans tous les endroits où nous logeons, les israéliens, en groupe parfois nombreux, jeunes et pas très argentés, ça vous donne une idée du choix de nos hébergements. Sur le mole de puerto Madryn, nous avons eu une longue conversation avec une dame assez âgée pour être accompagnée de son fils aux cheveux blancs, qui nous a abordé dans un délicieux français, nous expliquant que son père suisse était arrivé avant sa naissance dans le pays. Finalement la langue commune la plus courante est sans doute le spanglish, l’anglais de grande Bretagne est rarissime, le castellano tout autant, et le français se réduit à quelques mots comme bonjour, merci, et très joli.