Nous sommes mis en tête de trouver une excursion pédestre qui reste dans nos moyens, mais dépassant un peu les trois km de la laguna Nimez. Il y a le long de la cote du lago Argentina un site découvert par francesco p. Moreno, où figurent semble-t-il des peintures rupestres. Il devrait exister un sentier de +/-  10km nous permettant de nous y rendre en “trek”. Nous partons à la recherche de ce chemin, le renseignements sont d’abord rassurants, oui, il existe, il fait 7 km, il fait 10 km, il longe le lac, il passe dans la pampa… Mais allez donc au poste de police, et alors tout de site à gauche. Nous allons donc au poste de police en quittant la ville par la rue principale, déjà trois km sur la grand route - enfin, grande… deux bandes de circulation, mais un accotement assez large pour y circuler sans trop avoir peur. Nous parvenons à interroger le policier de faction qui contrôle les voitures qui passent avec des gens qui ont des têtes de touristes, et qui taille à l’occasion une bavette avec un copain qui passe. Il nous dirige par la route principale: cinq km, puis une route à gauche, un chemin dit-il, parce que nous nous rendons compte que cette route n’est pas asphaltée. Pas asphaltée non plus l’ancienne route en cailloux qui a été abandonnée, et qui s’étend parallèlement a la nouvelle dans la pampa, sans un véhicule dessus. Un rêve pour la ballade, alors que nous sommes ici dérangés par la circulation. Enfin admettons que le dérangement n’est pas aussi grave que je voudrais le faire croire, la densité du trafic est encore assez faible dans cette partie du monde. Au carrefour nous découvrons une petite chapelle consacrée à la défunte Correa. Présque sainte sans doute, décorée de tous les exvotos habituels dans le pays: capsules de bière, guirlandes de noel, echarpes de football, bouteille à moitié remplie d’eau… En continuant nos dernier quatre km sous le soleil, nous arrivons au site. Il est désert. Nous pique niquons, puis nous renonçons à la visite qu’un ours mal lèche nous a propose pour 50 $AR, pour la bonne raison qu’il s’agit d’une propriété privée. L’intérêt de la ballade, c’était avant tout la pampa, plus que les roches et le musée vieillot et poussiéreux. Retour par l’ancienne route, donc, mais entre temps le vent s’est levé. Il faut lutter de toutes nos forces pour avancer. Les dix km en feront bien le double si l’on compte l’effort fourni! Arrivés à l’entrée de la ville, une panaderia-cafeteria nous attend, un réconfort apprécié après la poussière avalée, et la pluie qui nous a très peu mouillés sans doute, mais qui a rendu le chemin plus ardu encore.