Sont à mon avis aisément perfectibles !

En tout cas en ce qui concerne cette partie du voyage. Saïd nous a indiqué pour aller de Tafraout à Tata une route qui n’apparait sur aucune carte, ni dans aucun guide.

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Et pourtant, même si je n’ai pas parcouru les deux itinéraires, celle-ci ne peut pas être considérée comme ordinaire. Très pittoresque, mais nettement plus courte, en allant de Ait Abdallah jus qu’à Issafen, elle coupe prés de 80 kilomètres relativement dangereux et difficile, qui passent par Igherm.

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Et ce n’est pas une piste difficile, même si elle est impressionnante, puisqu’elle passe en altitude, probablement à 2000 m, et qu’aujourd’hui elle est goudronnée sur toute sa longueur, et en bien  meilleur état parce qu’un peu plus récente, que celle d’Igherm.

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Il y a ensuite le sort fait à Tata, qui semble tant pour Lonely Planet que pour le routard, une étape quelconque, mais me parait intéressante à plus d’un titre.

Venant de la cote, je sens ici le vrai désert. La ville n’est alimentée en eau que par sa nappe phréatique, mais possède une immense palmeraie en cours de réhabilitation, car elle a subi comme quasi toutes les palmeraies en bordure de l’avancée du Sahara, une certaine désaffection. Le manque de bras, alors que les hommes partent travailler dans el nord ou en Europe, rend quasi impossible l’entretien minutieux des séguias (je ne connais pas le nom marocain, mais c’est bien le même système d’irrigation que celui que les arabes ont importé  en Espagne, qui est utilisé ici).

Il y a dans les environs des sites méritant de détour. Pour moi qui ne suis pas passé par Icht, les gravures rupestres seront un point de visite, et les anciens agadir qui ne sont sans doute pas aussi célèbres que d’autres, me permettront d’apprécier ce type de construction.

Quant à la ville, une cité de 50000 habitants quand même, elle a un certain cachet. Les costumes sont ici encore différents de ce que nous avons vus : les femmes portent une blouse et une pupe longue serrée à la taille, avec un voile noir court, couvrant juste la tête et les bras.

Chez les hommes on trouve les mêmes variations de djellaba, gandoura et burnous, et beaucoup de vêtements contemporains.

Les constructions ont un type nouveau pour moi : les rues sont toutes bordées d’arcades sous les quelles s’abritent les boutiques. Les colonnes de ces arcades sont carrelées, comme les façades des boutiques, et même l’intérieur.

Bien sur la présence de quatre casernes différentes lui donne un air de garnison, mais c’est aussi une ville commerçante sans doute pas aussi implantée localement que tafraout sur un arrière pays agricole, mais qui s’anime le soir après la quatrième prière. Quel plaisir alors de flâner dans le souk, de discuter avec les commerçants, de gouter l’atmosphère et la culture d’ici.