OLYMPUS DIGITAL CAMERA En quittant Rissani pour aller prendre notre petit déjeuner à Merzouga, devant la dune de l’erg Chebi, nous avons réellement l’impression de prendre la mer. Une mer de sable, figée, grise, avec dans le lointain la cote qui surplombe cette étendue désertique. OLYMPUS DIGITAL CAMERA La poussière de sable nous submerge et nous rentre par tous les pores de la peau. La vie au désert ressemble bien à celle du marin exposé aux embruns en permanence. C’est peut être en partie cela qui lie le nomade au désert. Nous rencontrons un jeune qui tente de vendre sa pacotille. Il a poursuivi des études, il est licencié en anglais, mais il est revenu à Merzouga pour y vivre, Meknes ne le retient pas : trop de bruit, trop de stress… Nous montons l’oued Ziz en longeant l’oasis du Tafilalet. Palmeraies en grande partie abandonnées. Seuls restent quelques petits champs, mais la majeure partie du réseau souterrain d’irrigation, assez complexe, a été endommagé gravement par plusieurs années de sècheresse suivies de grandes tempêtes. La remise en état tardera encore, si elle arrive un jour. OLYMPUS DIGITAL CAMERA Aujourd’hui, le tourisme, même disséminé sur une grande étendue, semble plus prometteur que l’agriculture par ici. On rencontre des chameaux, mais plus de moutons ni de chèvres. S’il y en a, c’est dans la montagne, ou alors à l’étable, affourragés par les femmes qui rapportent la luzerne ou les buissons du désert. OLYMPUS DIGITAL CAMERA En quittant Erfoud, une étape s’impose dans une des nombreuses boutiques pratiquant le traitement des fossiles. La pierre du pays, du moins les zones calcaires, renferme une multitude de fossiles, la préparation de ces découpes de marbre d’un genre particulier peut faire vivre quelques ouvriers OLYMPUS DIGITAL CAMERA Nous nous arrêtons en chemin pour quelques courses. La vie est plus chère ici qu’ailleurs, même en décomptant le « bonus » européen. Halte au camping de Tissrit, dans l’oasis. L’eau coule à flot dans le canal d’irrigation. Dattiers, mais aussi olivier, amandiers, abricotiers nous entourent. Une chambre pimpante à l’ombre des palmiers nous retiendra cette nuit. Deux garçons de 11 ans font leur devoir du jour : écrire une lettre en français. Nous dormirons en écoutant l’eau chanter dans le canal sous le palmier dattier.