Le tourisme est la première source de devise au Maroc, loi devant les exportations. On peut donc comprendre qu’un jeune nous dise ne pas vouloir travailler à la palmeraie, mais chercher un métier dans le tourisme ou la construction (la construction est sans doute un allié objectif du tourisme). Malheureusement à mon sens, on peut pour le moment faire tout et n’importe quoi au Maroc des ces deux domaines. Je ne dis pas que le gouvernent ne s’en occupe pas, ni qu’il n’a pas de plan ou de directions pour en faire un outil de développement. Mais je pense que l’occasion de gains dits faciles apparemment, pousse trop de gens à se lancer dans l’aventure, investir dans une infrastructure pléthorique et se retrouver coincés dans une affaire qui tourne cahin caha. Dans la Vallée de la Todra, Ibrahim nous disait qu’il y a cinq ans, il manquait d’équipement, les touristes ne trouvaient que trop peu de possibilités d’hébergement. Maintenant c’est le contraire. Sur les 500 mètres entourant le camping auberge du Lac, il y a maintenant une dizaine, si pas une quinzaine d’établissements qui se font une occurrence effrénée, tout en restant bien souvent loin de remplir leur capacité totale de logement. Pour avoir une chance de continuer à séduire, il faut une piscine, une vue imprenable, de l’espace ombragé, etc… Il faut donc continuer à investir, et vivre sur une portion négligeable du revenu de l’activité, tout en étant sur la brèche 24h/24. C’est la même chose pour les boutiques de babioles, souvenirs, poteries, art berbère, fossiles, huile d’argan et essence de rose. On en trouve parfois au bord des routes aussi serrées les unes contre les autres que les étals au souk. Le souk, encore une méthode de commerce qui désoriente un européen. Tous les bouchers dans la même rue, tous les marchands de légumes cote à cote, même les épiceries sont regroupées, et cafés se côtoient sans interruption sur un coté de la place. On se surveille, même si on se rend des services, ce qui contraint chacun a être sur le qui vive durant toutes le heures normales de prestation. C’est beaucoup de travail, finalement, pour un petit revenu partagé entre de nombreuses têtes. Bon, me direz-vous, si on remplace une multitude de petites affaires par quelques grosses surfaces de loisir ou de commerce, on occupera moins de gens, on n’améliorera pas forcément le service t on y perdra surement en rapports humains. Alors, si ça marche ainsi, moi j’y gagne entant que touriste, tout le monde est aux petits soins pour moi, a du temps pour me faire l’article, et ne se vexepas si je repars sans acheter, parce que je l’ai annoncé au départ. Je pourrais encore ajouter quelques réflexions sur les hirondelles qui passent l’hiver au soleil, ou sur les fans de désert qui foncent à travers dunes et rochers sur de puissantes machines. Les méfaits de ces tourismes là doivent être contenus, je crois qu’il y a des directives dans ce sens, comme il y a des encouragements à un tourisme respectueux de la biodiversité et de la conservation des paysages. Beaucoup de choses sont encore possibles, Inch’allah !