Janvier. A Revleumont, les jours sont courts, la terre en repos, le jardin sous la neige, ou le gel, ou dans l’eau. Inutile de s’attarder sur i-une situation immobile. Surtout qu’ailleurs, les jours sont moins courts. Il fait frais - 18 à 20 degrés, avec des pointes au-delà de 25 en milieu de journées. Le ciel peut se couvrir et le vent souffler. Juste de quoi donner l’envie de repasser une petite laine sur ma chemisette légère, ou de troquer un instant mes babouches contre une paire de basquets. Ce son t des détails qui aident à choisir : plutôt que de rester au coin du feu, trois heures de vol me conduisent de Bruxelles à Agadir, et je renouvelle l’expérience de l’année dernière, jouer les hirondelles le temps de laisser le soleil se réchauffer en Belgique. Des plans de voyage établis depuis quelques semaines, une série de sites à visiter en itinérant, du camping et de bons moments à passer ça et là, là où les circonstances me permettent de rencontrer des gens que j’apprécie, tout cela vole en éclats. Ma dernière expérience vécue ces deux semaines passées - être victime d’une pneumonie et admis comme malade à l’hôpital de Chimay la veille du jour de l’an - m’a contraint à revoir ces plans. L’itinérant est remisé pour des jours meilleurs, mais le soleil et le ciel clément d’Agadir me paraissent la meilleure manière d’entamer une convalescence bien nécessaire. Nous voilà donc dans un appartement de location, en bordure d’un quartier neuf, Hay Mohammadi, aux confins des Amicales et de Charaf. Un peu plus loin de la plage que le nouveau Talborj où nous avons séjourné l’an passé, mais pas trop perdus dans les touristes. Même si je suis un touriste, je préfère en voir le moins possible. J’apprécie trop l’accueil des gens ici, l’amabilité, la disponibilité, le sourire et la sagesse de tout un chacun. Tout ce climat que je retrouve comme si c’était seulement d’hier que je l’avais laissé, alors qu’il y a déjà 10 mois que je l’ai quitté en 2014. Profitant de l’aubaine, je m’installe, je me façonne une petite période de vacances, je me concocte des journées à remplir par les simples activités de la vie courante. Est-ce que ce ne serait pas ça, la vraie sagesse qui - dit-on - vient avec l’âge ? Loin des performances, je me prépare à jouir tranquillement de mon confort et du plaisir de ne rien faire, le temps de me refaire une santé. Pas de photo aujourd’hui, on sortira bien l’appareil demain….