On aurait du aller à Ifrane aujourd’hui, mais comme on nous dit qu’il y a 50 cm de neige (même si les 50 doivent se réduire à 10 en réalité, ça fait beaucoup) nous irons plutôt à Sefrou, une ville ancienne près de Fez où jusqu’en 50 juifs et arabes vivaient en bonne intelligence dan la même médina. P1030345

P1030348 Noua arrivons facilement, descendons de voiture et rencontrons un monsieur qui nous déclare directement qu’il n’est pas guide, mis qu’il est heureux de parler français. Ancien prof d’univ ayant fait ses études en France, il est charmant pas ses anecdotes et ses réactions. Nous sentons qu’il prend plaisir à nous faire la conversation. Mais aussitôt se présente un guide officiel qui a sa carte et son tarif, et nos voilà embarqué avec celui là par peur de nuire au sympathique prof. Le guide ne fait pas le poids devant la qualité des commentaires, mais il a la loi pour lui. Il nous conduit à travers la médina, d’un coté à l’autre, du mellah en ruine (il n’y a plus de juifs ici, juste une ancienne synagogue que nous visitons sans autre forme de procès). Nous passons par la rue des forgerons, par le caravansérail dont le rez-de-chaussée est occupé par les charpentiers et le premier étage par les fabricants de fil et de boutons de djellaba. Sefrou malgré le départ des juifs est resté le centre (mondial ?) de production de boutons de djellaba. P1030357 Il est midi nous tentons de trouver un endroit pour une pause, nous larguons notre guide qui nous embête plus que de raison. Chasse infructueuse sauf un petit café sous les murailles, renseigné par un inspecteur du tourisme. P1030382 Nous décidons de continuer notre périple par une visite à Bahlil où il serait possible de voir des maisons troglodytes. Et en plus il y a une rôtisserie magnifique, nous assure notre inspecteur. Village un peu déprimant, endormi dans la poussière et l’inactivité, les boutiques se ferment devant nous (il est 13h30) et la rôtisserie nous parait un boui-boui infâme, encadré par une atelier de ferronnerie et une boucherie de village. Nous irons donc plus loin : à 15 km d’ici, à Immouzer, des cascades renommées forment un site de promenade attrayant, permettant la pèche à la truite. Sitôt dit sitôt fait, mais par chance nous trouvons sur la route une station d’essence avec hôtel où nous parvenons à dénicher une tajine acceptable, si pas extra. P1030389 Bien restaurés, nous continuons vers le village (1300 m d’altitude) des chutes que nous guettons vainement dans la foule - le lundi est jour de souk à Immouzer. -pour apprendre finalement que les fameuses cascades ne fonctionnent que quand il y a assez d’eau, c’est à dire pas souvent ces dernières années. Nous découvrons qu’il y a des endroits au Maroc où les toits de tuiles sont en pente et les maisons pourvues de cheminées. OLYMPUS DIGITAL CAMERA Retour tranquille à Meknes, nous arrivons sans aucune hésitation à l’appart dont nous connaissons le chemin maintenant. Il est tard, on part demain.