Autrement dit Trivandrum est déjà une grosse ville (600000 nab.) mais en Inde,c’est peu. Nous nous y rendons en bus après avoir pris notre petit déjeuner habituel.il y a de la place dans le bus, surtout quand on le prend au début de la ligne et qu’on est white. De toute façon, le trajet dure une bonne demi-heure, pas plus. Un conducteur et un accompagnateur qui règle au sifflet les arrêts et les départs. Le conducteur, lui, a assez à faire avec accessoirement l conduite de son bus, mais aussi le gsm, agiter le bras quand il doit signaler un changement de direction, participer à la discussion acharnée autour de lui (est-ce la politique à cause de la campagne électorale ou autre chose de plus important ?) Notons que, supérieur en cela au clignotant en usage dans nos pays, le bras peut aussi prendre la signification d’un message aux véhicules qui suivent : dégage, tu vois bien que je suis à l’arrêt ! Ha pardon, moi je n’avais pas vu l’arrêt… En débarquant en ville, notre premier arrêt est consacré à un café. Brulant, autant de lait que de café, mais dans une salle ventilée, c’est un délice loin de la chaleur de la rue. Non content d’être lourd et chaud, l’air est trouble et je me rends compte de la pollution. Elle n’atteint pas la gravité de Pékin, mais on la voit, et ce d’autant plus qu’un agent soigneux de la propreté publique a allumé le long des voies du chemin de fer, un feu d’ordure. Deux bandes de circulation dans chaque sens (ce qui signifie beaucoup plus de véhicules de front), des trottoirs où on fait sa place en avançant, des cris, des klaxons, et tiens, pourquoi pas, un meeting politique occupe le trottoir. Au passage nous saluons un magnifique temple indou. Nous nous en approchons autant qu’il nous soit permis. Les rites sont réservés aux pratiquants, qui s’avancent, après leurs ablutions, les hommes dans un simple dhoti acheté pour l’occasion, nu-pieds, bien sur (une collection de chaussures digne d’une grande mosquée marque le passage au territoire sacré). DSC_0268

DSC_0269 Un groupe de fillettes en excursion scolaire nous a repérés. Elles veulent toutes être sur la photo, avec nous bien sur. Mais le temps de cadrer, ou même de trouver un assistant bénévole pour appuyer sur le déclencheur, les garçons sont arrivés et occupent le terrain. L’égalité des sexes n’est pas encore pour demain ici. Plus loin nous croiserons sur quelques centaines de mètres - une église chrétienne de rite syriaque - une mosquée munie de deux tours en façade, dont une est le minaret - la cathédrale du diocèse ‘latin catholic’, probalement établi par les jésuites qui en matière de foi, n’ont que très peu confiance dans les communautés syriaques établies par l’apôtre Thomas (qui le leur rend bien). DSC_0279

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DSC_0281 Il faudrait aussi visiter tous les musées mentionnés dans nos guides, mais finalement, le plus attractif de tous les musées que je connaisse, c’est la rue, les gens, les petits métiers et les coups de klaxon, les disputes et la bonne humeur, cet éternel sourire dont chacun ici gratifie tous les autres à moins de passer pour un goujat. Ns nous asseyons dans le premier hôtel venu, restaurant de cuisine indienne, le serveur met en marche pour nous un ventilateur au dessus de notre table, puis il commence par nous apporter une bouteille d’eau glacée, il sait bien comment sont les européens, qui ne boivent pas l’eau des carafes fraiches posées sur les tables. Nourriture abondante, surabondante, l’anglais nous aide un peu à nous faire comprendre, mais le serveur nous donnerait bien tous les plats de la carte s’il pouvait nous les faire avaler. Retour en tuk-tuk à la gare des bus, retour en bus à la plage et une pause à l’ombre nous remet en forme.