À Varkala nous nous sommes fait des connaissances. Dans cet hôtel remplis de russes, nous avons rencontré une brave dame dans nos âges (un peu moins quand même) qui a tout de suite sympathisé malgré la barrière de la langue. Elle apprend l’anglais sous la direction de sa fille qui est ici pour quelques mois en formation (bourse du gouvernent indien) pour apprendre les dans traditionnelles de l’inde. Cette dame est belarus (nous dirions bielorusse en français, mais ça se discute) et elle passe son temps a faire le tour de ses trois enfants ; en plus de Tatiana la danseuse, elle a une fille en Arabie saoudite et un fils aux études en Angleterre. Elle nous invite à venir voir le spectacle de Tatania qui va danser le soir dans un restaurant. Nous nous rendons à l’invitation : nous sommes attendus, installés au premier rang pour profiter au maximum de la représentation. La danse traditionnelle de l’inde est une mise en scène des histoires de la bagavad gita. Le danseur ou la danseuse, certaines partitions sont écrites pour être dansées par des femmes et pas par des hommes déguisés comme pour le katakali. Les postures sont extrêmement codifiées. Tourner la tète ou froncer les sourcils a une signification, comme taper du pied ou positionner les doigts de différentes manières. La danse est accompagnée de chant et de musique (cithare et tambour). L’ensemble est étonnamment harmonieux et gracieux. Notre interprète est vêtue d’un sari blanc bordé d’or, boucles d’oreilles et coiffure assortie. Elle est grande et mince, son corps semble fait pour ce qu’elle interprète. Dès que la liaison wifi le permettra, je rajouterai une photo. Le spectacle de toute beauté dure plus d’une heure. Le beau sari blanc est trempé de sueur, notre danseuse est pourtant loin d’être épuisée, elle prend visiblement grand plaisir à cet exercice. Nous la félicitons chaleureusement, le spectacle était réellement à la hauteur.