j’ai vu l’éléphant qui prenait son breakfast sur la colline en face. Il a vraiment de grandes oreilles. Un hike d’une journée dans le parc entre 9h00 et 16h00, 15 km et surtout un bon 500 m de dénivelé, excellent pour la forme. La nature n’est pas si sauvage que ça. Il y a bien sans doute un tigre en liberté, mais je pense qu’il a plus peur des humains que eux de lui. Et commencer une balade nature quand presque tous les animaux prennent leur quartiers pour éviter la chaleur n’est pas le meilleur moyen de voir la vie sauvage. Il reste la végétation, et les paysages à couper le souffle. ça vaut bien de monter un petit raidillon (enfin, petit… je n’avais pas d’altimètre, je regrette) Les sentiers sont parsemés de grosses bouses qui rempliraient bien un seau chacune, témoignant du passage des éléphants. Les guides (trois personnes : deux accompagnateurs, un devant un derrière, et le garde armé : une carabine 22 LR avec une seringue anesthésiante) les guides connaissent leur métier et nous amènent direct à l’endroit où trois éléphants prennent leur petit déjeuner de bambou. Ils sont séparés de nous par une descente à pic qu’ils ne franchiront pas comme ça. Tant mieux, parce qu’à force de se faire harceler par le tigre, les éléphants ici sont de mauvaise humeur et chargent facilement tout ce qui bouge. Ils n’ont d’ailleurs pas une très bonne vue. C’est quand même impressionnant, une telle masse. Ça doit faire au moins autant qu’une cinquantaine d’indiens. De quoi remplir un bus à lui tout seul ! Nous passons notre chemin, et ce sera la plus gros de la vie sauvage que nous verrons, en dehors d’un black mandrill et que quelques macaques de Bornéo, avec un aigle noir au vol impressionnant. Nous passons à travers un paysage extrêmement abrupt, normal qu’on ait construit ici une immense retenue d’eau, c’est surement plus profond qu’à la Plate Taille. Le prospectus de la visite parlait d’un parcours « ondulated ». Les ondulations sont bien marquées, pas un simple faux plat légèrement montant comme dirait Claude. En en fait les 5-6 km annoncés en feront 15 à la fin du parcours. La végétation me semble familière : je reconnais le lantana, l’agératum, le greviléa, l’érythrine, l’eucalyptus, toutes sortes de plantes que je connaissais au Rwanda, comme les bananes et les caféiers. Il y a bien sur d’autres arbres que je ne connais pas, et nous croisons même un plant de poivre sauvage, à l’origine du poivre cultivé, mais dont les grains beaucoup plus petits sont utilisés en médecine ayurvedique. Notre brave zakkeer joue de malchance : avant hier il oublie que c’est dimanche, aujourd’hui, on lui a indiqué un mauvais point de départ. A moins que le programme ait changé sans qu’on l‘en avertisse. Nous aurions du être 6 pour le tour, mais nus nous ajoutons à un groupe de 6 qui attendait de partir. Comme si notre groupe n’étant pas assez important, on avait fusionné les deux. Nous nous trouvons en compagnie d’un couple d’allemands, d’un couple d’indien de Bombay, et de deux hommes, un roumain et un bulgare. Tous bien sur ayant la moitié de notre age ! mais nous avons assez bien tenu le coup. Sans doute l’entrainement du jeudi. Et le bon sens de nos guides, attentifs à gérer les différentes personnalités, à ménager les efforts et à veiller à notre sécurité. Nous revenons un peu fourbus, mais très contents de cette belle balade.