PS  :  Il y a des photo, mais il faut les décharger!

Finies les vacances farniente sur la plage de Polhena. Nous reprenons nos sacs à dos ce matin, direction Colombo, une étape d’une nuit avant de nous lancer dans le triangle « culturel » de la civilisation cinghalaise.

Tout va pour le mieux pour nous au départ de Matara. Le train est à quai, nous choisissons nos places, mais bien vite nous nous rendons compte que le train sera plein. De gare en gare, les voyageurs montent plus ou moins chargés, beaucoup avec sacs ou valises pour rejoindre l’aéroport. Les Sri Lankais sont aussi en nombre. Ce vendredi est un jour de fête (Poya, pleine lune) , les musulmans ont en principe congé le vendredi, jour de la grande prière, demain samedi, c’est le week-end, donc plus de monde voyage.

Les voyageurs s’entassent, les kilomètres défilent, la voiture se remplit de gens debout. La plus part sont jeunes et en bonne santé, avec une semaine de surf dans les bras, je ne me préoccupe pas trop de céder ma place assise !

Départ 9h40, arrivée 13h10, tout se passe bien. La tenue des gares est toujours égale à elle-même, les paysages nous enchantent. Seule ombre au tableau, à l’approche de Colombo, nous découvrons quelques bidonvilles le long de la voie ferrée. Si c’est le signe d’une société développée, il est là. On dirait que l’écart entre classe moyenne et bas de l’échelle sociale démontre l’avancement de la civilisation.

Nous prenons nos quartiers à l’auberge de l’YMCA. Accueil de fonctionnaire, bâtiment délabré, pour le même coût que notre hôtel sur la plage à Matara. Mais nous sommes à Colombo Fort, entre les ministères, les grandes banques, le port, les centre commerciaux…. À deux pas de la gare et du quartier de Putha, là où tous les commerces et les trafics se nouent et s’animent. Nous y jetons un œil, mais ici aussi la conjonction du vendredi, du week-end et de la fête de Poya change la donne : les boutiques habituelles sont fermées, devant leurs rideaux de fer se sont installés les petits marchands ambulants de tout et de rien. Même trouver un restau adapté devient difficile.

La nuit se passe mieux que nous le craignions, grâce au “fan” ventilateur à faible vitesse, et dès le lever du jour nous sommes de nouveau sur pied : nous partons pour Kandy.

Nous avons retenu une place dans la voiture « salon » du train de 9h00. Vue panoramique sur un parcours exclusif. Effectivement, les premiers kilomètres ressemblent à tout ce que nous avons déjà vu, mais plus on avance vers la montagne plus les vues sont splendides. La voie ferrée – voie unique – s’accroche aux parois, traverse des pans de rocher et si besoin creuse des tunnels (9) pour amener le train dans la vallée d’altitude où se trouve la ville de Kandy.

Non, ce n’est pas le pays de Candy, c’est juste  une grosse bourgade comme toutes les autres ici, circulation abondante et polluante, bruit et poussière…

A peine arrivés nous allons visiter l’attraction unique et immanquable : le temple de la Dent.

Il s’agit d’une véritable dent de Bouddha sauvée de la crémation et ramenée ici il y a 22 ou 23 siècles et vénérée depuis avec des hauts et des bas, ces derniers temps beaucoup de hauts, justifiant un temple grandiose et une foule de pèlerins apportant des offrandes. Si les hindous offrent à leurs dieux des victuailles, banane, noix de coco, les bouddhistes offrent des fleurs de lotus, nénuphars de chez nous dont le parfum entêtant remplit le temple.

De la dent, nous ne verrons rien, elle est enfermée dans un reliquaire contenu dans un tabernacle caché au creux d’un sanctuaire enveloppé d’une chapelle… Nous croiserons seulement de nombreux bouddhas, assis en lotus ou couchés, auxquels il est interdit de tourner le dos.

Les constructions de ce temple méritent le détour : sculptures,certaines de plus de 1000 ans, peintures, les plus belles ont 400 ans, XVIIIème siècle, or et argent, tout est admirable.