Anadurapuram ou Polonaruwa ? deux anciennes capitales du Sri Lanka du temps où c’était un royaume bouddhiste, riche et organisé. Pas de temps pour visiter les deux sites, nous avons longtemps hésité lequel choisir, comment y aller comment en partir. Hier soir nous étions à deux doigts de renoncer aux deux, mais ce matin au lever du soleil, la solution s’est offerte à nous, sous l’aspect de notre hôte qui nous a proposé de nous amener en tuktuk à Polonaruwa et de nous conduire à travers les (nombreux) sites à visiter, dans un dédale de reconstitutions archéologiques, de temples, palais et monastères.

Un moment d’hésitation, 70 km en « threewiller », ça nous semblait un peu raide. Mais il a su nous convaincre, il prendrait soin de nous de ne pas nous fatiguer, de s’arrêter quand nous le demanderions…. Et nous voilà parti à 8 heures et demie ce matin. Finalement, ce n’est pas si mal pour voyager, le tuktuk. Je dois bien sur baisser un peu la tête parfois pour mieux voir, mais si on prend soin de se couvrir dans le vent du matin, 30 km/h sur les routes de la région, c’est même agréable, ça donne le temps de voir les paysages, les animations des villages, les boutiques des bords de route.

La visite commence réellement quand nous arrivons au musée du site. Bien fait, clair, sans surcharge, il expose des « trésors » retrouvés lors des fouilles : objets usuels, outils agricoles, équipements militaires, objets religieux, mais surtout une maquette élégante expose la reconstitution de l’ensemble des bâtiments dont nous allons voir les ruines. Le site est tombé en désintérêt lors du transfert de la capitale à Kandy, mais n’a pas été saccagé. Les monuments sont donc en partie préservés, après 800 ans d’oubli.

Impossible de décrire chaque lieu, il y en a tant, et sur une étendue considérable. Pour ceux qui le souhaitent, le Routard qui nous a servi de guide le fera mieux que nous. Les principaux occupent 35 ha, mais l’ensemble se déroule sur plus de 10 km. Temples, bien sûr, Bouddhiques, mais aussi hindous, palais, Mandapa (grande salle à colonnes) comme nous avons vu à Madurai, un monastère pour 4000 moines.  Et des bouddhas debout, assis, couchés, entiers (certains, mais peu nombreux) ou cassés, mais toujours Bouddhas, et donc les temples, sites archéologiques, sont toujours des lieux consacrés : pas de chaussures, pas de chapeau, et les jambes et les épaules couvertes.

La visite dans son ensemble n’est pas une épreuve, mais tout de même une performance, que nous avons accomplie dans le temps prévu : arrivés vers 11h, nous quittons le dernier bouddha vers 15h. il est temps d’aller prendre un lunch. Ce sera dans un restau typique pour touristes, bon mais cher. Une fois n’est pas coutume, laissons-nous traiter en touristes !

Sur la route du retour, c’est notre jour de chance : une troupe d’éléphants pâture non loin de la route, ils se laissent approcher (à distance respectueuse, nous ne sommes pas téméraires). Nous rentrons à la nuit, juste le temps de prendre une douche et de penser à nos sacs, nous repartons demain pour Kandy.