Debout à l’heure du déjeuner, nous commençons notre journée par un tour du quartier.

La Candeleria est l’ancien centre de la ville, construit à la façon des premiers colons. Petites maisons basses, avec des patios, une population dédiée au tourisme, finalement assez calme par rapport au reste de la ville.

Les maisons sont anciennes, petits bâtiments à un étage couvert de tuiles canal. Les fenêtres sur rue sont rares et grillagées, les portes sur la rue en acier doublées d’une grille. Les façades sont peintes et depuis de nombreuses années, illustrées de dessins particulièrement originaux. Le maire a voulu ordonner de les repeindre de couleur uniforme pour faire plus sage… mais la population s’est bien défendue et nous offre encore un spectacle extraordinaire;

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Changer de l’argent, acheter une carte de téléphone, trouver un restau, une laverie, toutes les activités nécessaires pour notre confort. Prendre un peu la mesure du change, et s’habituer à être millionnaire sans pour autant être riche.

Et puis l’occasion se présente, visite du Musée de l’or. Gratuit pour les plus de 65 ans (on a des égards ici pour les personnes âgées). Une extraordinaire collection de toutes les pièces qui ont pu être récupérées dans des fouilles, des recherches ciblées, mais finalement rien qui justifie la fièvre de l’Or qui s’est emparée de l’Espagne il y a 4 siècles.

Le musée nous raconte aussi beaucoup de choses sur la métallurgie des peuples précolombiens. Un art qui ne leur a pas survécu.

De Bogota, nous ne voyons qu’une minuscule partie. Il y a plus de 7 millions d’habitants, et des voitures à proportions, pas de métro, quelques motos, peu de vélos quoique le relief y soit favorable puisque Bogota occupe une plaine anciennement marécageuse prise entre deux chaines de montagnes.

L’aéroport occupe une position centrale dans la capitale alors qu’il avait été implanté au nord de la ville lors de sa création. Il faut dire que la ville s’est étendue depuis en direction du nord, vers la savane de Bogota, une région agricole qui reste le réservoir de nourriture fraiche pour les habitants de la capitale.

La population est très mélangée, avec la forme des yeux et du nez, la couleur de peau varie du blanc diaphane des roux (rares) au teint soutenu des quelques descendants d’esclaves africains, en passant par tous les tons de cuivre, qu’ils soient d’origine hispanique ou amérindienne.

Nous terminons la journée par une visite à la place Bolivar, qui rassemble tous les gens qui ont un peu de temps pour profiter de leur après-midi, mais la pluie nous en chasse. Ici comme ailleurs, le climat semble déréglé. La saison des pluies (l‘hivers ?) n’en finit pas, le soleil capricieux se cache souvent et bien m’a pris de rajouter un pull à mon paquetage tropical. Il ne faut jamais oublier que nous sommes ici à 2500 mètres d’altitude.