Je suis impressionné par ce métro de Medellin.

La propreté d’abord :

Comme tout ici, le métro est nettoyé à longueur de journées. Ça demande du personnel, oui, bien sur mais la plupart des gens qui y travaillent préfèrent passer leur temps à maintenir l’ordre et la salubrité publique pour un petit salaire plutôt qu’à chomer sans rien gagner. Deuxième cause de la propreté publique : c’est l’affaire de tous. Les slogans 100 fois répétés, peut être des sanctions, je n’en sais rien mais c’est probable, font que les gens ne jettent pas leurs crasses n’importe où. Les voitures sont nettes, intérieur et extérieur. Pas de tags ni de grafs sur les trains. Pas de grafs nulle part d’ailleurs. Des murs décorés façon street art, peut être par ceux qui les auraient taggé en d’autres circonstances. Enfin, le métro dégage une impression de sécurité. La présence policière est importante, et en plus d’être sécuritaire c’est un service à la population. J’ai vu un jeune policier -service militaire- qui accompagnait un aveugle depuis le guichet d’entrée jusqu’au quai pour qu’il puisse prendre le train suivant sans risque.

Je le risque à une opinion : si au lieu d’enfermer les jeunes qui sortent des études dans un stage d’attente non rémunéré qui ne débouchera sur un emploi que le jour où ils promériteront des subventions à leur employeur, on leur proposait ce service national, non armé, civique et gratifiant :  je suis étonné par le sourire de tous ces jeunes en uniforme de police, qui semblent heureux de se consacrer à cette tâche, et qui sont réellement à la disposition du public, la mienne en particulier. Ils auront au moins appris une chose dans ce stage : ils ont un role à jouer dans la société.

Qui sait si les indemnités qu’on pourrait leur verser ne seraient pas moins couteuses que le budget consacré à la présence des soldats dans nos rues ces dernières années ?