Dimanche. Sans le savoir nous allons aujourd’hui nus joindre à une activité aussi habituelle chez les habitants de Medellin que le Bois de la Cambre pour le Bruxellois. Nous allons au « pueblo paysa ».

Dans le quartier du jardin botanique, ou de moins pas très loin, un parc établi sur une colline non bâtie recèle une reconstitution d’un village traditionnel de la région, comme ceux que construisaient les premiers cultivateurs – juifs, basques, etc – qui des sont installés dans les parages de la rivière Medellin.

Après une demi-heure de marche dans le quartier de Poblado depuis le métro, un taxi nous conduit pour quelques pesos au sommet de la colline. Il fait chaud, ça monte, laissons-nous faire. Par contre la foule des gens monte qui a vélo, qui en jogant, pour maintenir la forme.

Sur un périmètre assez réduit sont concentrés une église – fonctionnelle – et une placette avec quelques maisons dont une est consacrée au musée paysa. Derrière le mur qui la clôture côté rue, deux pièces en vis-à-vis traversées par l’entrée qui conduit au patio. La cour intérieure est un petit jardin de fleurs en pot, les pièces qui l’entourent sont ouvertes sur le péristyle qui la ceinture, sans fenêtres ni portes, les chambres, les salles, la cuisine sont directement ouvertes sur ce centre finalement extrêmement bien conçu quand on considère le climat et le mode de vie rustique des premiers paysans.

Ici, les hommes portent le chapeau. Un panama pour les plus récents, ou même une casquette, mais les vieux sont attachés à leur feutre discret et sombre ils se rassemblent sur la place en attendant l’heure de la messe, leurs machettes à portée de main accrochées à leur vélo comme elles l’étaient à la selle de la mule.

Le tourisme fait bien les choses. Nous prenons notre almuerzo ici depuis le panorama qui nous montre la ville à nos pieds.

Puis nous redescendons en droite ligne par un escalier pas trop raide, mais que je préfère ne pas avoir eu à monter !