Jour de voyage aujourd’hui. Nous quittons San Andrès de Pisimbala pour rejoindre Villavieja et le désert de Tatacoa.

Nous pensions partir tôt à 6 heures avec le premier bus pour être surs d’arriver, mais don Leandro nous a assuré que ça suffirait amplement de partir avec le bus de 8 heures. Gros avantage, nous avons pu profiter du petit déjeuner, et saluer doña Eva qui partait pour la journée dans ses beaux habits.

Nous nous sommes donc postés dès 7 h45 devant la posada pour attendre le bus. Il va arriver, il vient de passer en montant, il redescend dans 10 minutes. 1à minutes colombiennes, ça ne veut strictement rien dire du tout. Donc il est 8 h et demie passées quand la jeep arrive au carrefour.

Nous donnons nos sacs au chauffeur, et nous embarquons comme nous pouvons sur les banquettes arrière. Bien sûr, les places dans la voiture sont prises depuis le départ. On se tasse, et on part.

Le passage à gué se fait sans mal, et dès le premier kilomètre, nous perdons une passagère pour en regagner deux.

Pour la Plata, la route est assez chaotique. Ça descend, mais aussi ça passe dans des ‘desvios’, des contournements qui évitent les chantiers de construction des ponts. Curieusement, les travaux ont commencé par la route, et on fait les ponts en dernier.

Nous avons embarqué un homme qui sans doute pour nous faire plaisir, nous inonde de la musique enregistrée sur sa clé Usb, et reproduite avec un de ces petits lecteurs chinois bon marché  qui fait de la lumière en plus du bruit. Je maudis les chinois et je me dis que le walkman avait du bon.

Au fur et à mesure des kilomètres, les passagers s’ajoutent, il en monte toujours plus qu’il en descend. On en arrive à compter 6 dans la voiture, huit sur les banquettes, (dont nous), et 4 accrochés sur le marchepied arrière. Sans compter le bébé, les sacs, et même une roue de voiture. Un conducteur qui a crevé nous a arrêtés pour se faire conduire jusqu’à la prochaine station d’essence. C’est là que nous payons le prix du voyage, parce qu’il faut faire le plein.

A la Plata, on nous débarque heureusement au terminal des bus, et pas au marché où nous avons transité à l’aller. Il est 10 heures passées, il y a encore des véhicules qui partent pour Neiva. Nous avons le choix entre un bus de Cootranshuila et une buseta. Celle-ci est plus vite pleine et nous démarrons rapidement.

La route 4505 jusqu’à Neiva est une route goudronnée à deux bandes, pas dans la montagne comme je le craignais. Le trajet parait presque court : 80bkilmoètres en 1 heure ¾.

L’arrivée à Neiva nous surprend par la température qui y règne. Ce matin après la pluie de la nuit, je supportais une petite veste, mais ici, on évite de rester au soleil. On cuit.

Mais on ne reste pas longtemps, la jeep qui assure le trajet jusqu’à Villavieja est très vite pleine, intérieur et extérieur, nous partons à l’heure dite. La route est moyenne, le confort minimal (les amortisseurs de la jeep ont fait leur temps), mais il est à peine deux heures quand le chauffeur nous dépose devant notre gite du désert.

Au milieu des chèvres, l’hôtel ressemble à celui de Punta Galina. Chaud mais venté, et en plus il y a une piscine ! de quoi se réconcilier avec les déserts.