En 1538, un demi siècle après le début de la colonisation de l’Amérique du sud par les espagnols, le conquistador Pedro de Añasco s’attaqua au peuple Gambiano, occupant approximativement l’actuel département de Huila et une partie de Cauca.

Pour soumettre les populations sauvages, il réunit les caciques et els fit excuter, pensant désarmer la population indigène. Un cacique Paez manquait à l’appel, il s’agissait d’une femme, sans doute plus méfiante, la cacique Gaitana. Añasco fit exécuter son fils dont il avait pu s’emparer.

Une autre version explique que les caciques n’ont pas été exécutés, mais pris en otages pour obtenir le tribut des populations soumises. Mais la Caciquede Paez étant une femme, le capitaine refusa de lui parler et exigea qu’on lui amenât son fils, futur cacique, lequel, par fidélité à sa mère, refusa la convocation, et fut pourchasse, capturé et exécuté par les espagnols

La Gaitana lança un soulèvement général, réunissant 5000 à 15000 homes, selon les narrateurs. La troupe réussit à surprendre le conquistador, quoique armée de flèches contre les chevaux et les arquebuses des espagnols, elle remporta une éclatante victoire, exécutant elle-même le chef en lui arrachant les yeux avant de lui transpercer la gorge, pour venger la mort de son fils.

Mais par la suite, les espagnols utilisèrent la trahison d’un cacique pour écraser l’armée indienne, et la variole, les épidémies et le travail forcé réduisirent en un siècle à peine les populations à quelques centaines d’hommes. Les survivants se retirèrent dans les hautes terres où se maintient vivant l’espoir de reconquête.

Les envahisseurs ont un moment assimilé la Gaitana aux amazones, bien que ce mythe grec leur paraisse impie puisqu’idolâtre. Ce qui est sûr, c’est que même vaincus, les indiens ont fait de cette héroïne l’exemple de la lutte pour retrouver leurs coutumes et leur liberté.

La vile de Neiva accueille, au bord du Fleuve Magdalena, une immense statue de la Gaitana, édifiée en 1944 par le sculpteur Bétancourt.

Nous étions tout à l’heure au pied de cette statue quand deux policiers nous ont abordés et nous ont fait l’article, comme deux bons guides touristiques. Ils nous ont en plus vanté les mérites de la ville de Neiva et du département de Huila. C’est la première fois que nous avons vraiment l’exemple de l’implication de la police touristique dans les développement de cette activité. Bien que chaque fois que nous avons eu affaire à eux pour des renseignements nous avons toujours été bien reçus. Mais de la à repartir avec une brochure sur les curiosités à voir dans les environs!