Okinawa, nous voilà
Après avoir vérifié si Tokyo est toujours la capitale de l’Empire du Soleil Levant, en ce premier jour de l’année 2020, je filerai plein sud vers Okinawa et les îles, pour apprendre peut être le secret de la longévité de ses habitants.
A nous revoir sur Polarstep comme l’an dernier.
demandez-moi l’accès si vous ne l’avez pas encore
Plus à l’Est
décembre 22nd, 2019Los Nevados
décembre 31st, 2018Los Nevados
Colombia
28 December 2018
22°
Journée repos, petite balade de 5km dans les environs. Nous avons renoncé à monter en jeep sur le nevado d’El Ruys 5000 m. 10 h aller retour. Trop crevés après les thermes d’hier. Par contre très bien mangé dans un restaurant de poisson, du bagre : grand poisson que l’on trouve en autre en Amazonie. Demain on prend la chiva cad un bus spécialement conçu pour la montagne pour aller dans une réserve .
Vv
La chiva
Colombia
29 December 2018
22°
Sommes à nouveau sur les rotules ce soir. Sommes partis vers 7h30 ce matin vers Pereira en bus avec l’intention de prendre la chiva pour la montagne. (Chiva =chèvre ) . Personne ne savait nous dire exactement où on la prend. Finalement un homme abordé par hasard nous guide par un endroit pas trop fréquentable ( qu’il appelle lui même le Bronx) mais nous arrivons au dépôt des chivas. OUF! Ça vaut bien un « tinto ». Bien nous a pris de monter là, car plus loin une énorme foule attendait et nous aurions eu du mal à trouver une place. Nous démarrons sans vraiment comprendre qu’il fallait choisir entre plusieurs réserves. Nous en choisissons une après discussion avec un jeune couple de colombiens très sympathiques et nous sommes ravis du choix ce soir. C’est une réserve dans la quelle on ne rentre pas en dehors de trois sentiers balisés car ils gardent la nature tout a fait protégée. Suite demain a ce sujet. Après la visite de la réserve, nous redescendons a pied (6km ) jusqu’à la civilisation a La Florida pour revenir à Pereira dans un bus de ville, déguisé en chiva,mais plus conventionnel.
Yaramu blanco
Colombia
29 December 2018
19°
Départ ce matin avec un but un peu simpliste : aller en Chiva (voir photos d’hier) jusqu’où nous mènera l’engin. Quand nous avons enfin réussi à grimper dedans et à démarrer, la conversation se noue autour de nous : un couple de jeunes Colombiens (lui est de Cartagena) et un allemand. Discussion sur les avantages comparés des différentes escales de la chiva. En définitive nous descendons à Quimbaya. Le « sanctuaire » (la classe la plus stricte de réserve naturelle) de la cuenca del rio Otun est organisé par une ong qui fait visiter le parc en le protégeant. Une vingtaine de personne parmi les quelles Diego qui nous accueille en français : il a passé dix ans à Paris. Avant même la visite, nous apercevons un groupe de singes hurleurs (monos auladores) dans les arbres autour du site. Mais nous ne verrons pas bien sûr, en pleine journée ni le puma ni l’ocelot, ni la famille tapir, sauf lors de l’introduction avec films et photos des animaux qui ont pu être surpris par les caméras infrarouge utilisées pour les surveiller. Mais nous parcourrons avec Nathalie, impressionnante de conviction et de connaissance, la forêt secondaire qui protège les eaux du fleuve. Nous découvrons un autre genre de forêt qu’a San Martin avec Nicasio, mais il y a des points communs dans le type de végétation et la durée nécessaire à la reconstitution d’une flore normale. Ici l’accent est mis sur la réhabilitation définitive, sur l’importance des espèces protégées (principalement tapir, singe hurleur et paon, mais bcp d’autres aussi). Nous découvrons le palmier de cire, le cèdre noir, les platanillos, la fleur oiseau de paradis, des arums, et surtout le yaramu blanc, arbre symbole de la réserve, qui nourrit tant les oiseaux que les animaux au sol et les singes. Nathalie tente de faire apprécier aux trois jeunes colombiens qui la suivent avec nous, le calme de la forêt et de la nature. Elle prêche des convertis, car pour nous, la forêt européenne est bien plus silencieuse et apaisante. C’est dû au fait que les saisons ralentissent beaucoup la croissance des plantes et le nombre des animaux.
Quelle est la différence entre chiva et bus?
michel Choppin La chiva est un gros camion très puissant sur lequel sont montés des bancs: 10 rangées de sièges sans porte, un toit a l’épreuve des lourdes charges et un confort limite avec des essieux fixes capables de supporter les pistes de montagne à voie unique et de passer les gués. Pas de couloir central. Pour faire payer les places, le receveur passe de banc en banc accroché aux montants par l’extérieur !
Dos Quebradas
décembre 31st, 2018Bogotá, D.C.
Colombia
- 13ième jour
24 December 2018
20°
Sommes arrivés à Bogota le 22 en soirée. Hier, samedi il s’agissait de trouver un bus pour Peirera. Dès 9h du matin en route vers la centrale des bus à pied pas facile de trouver un bus pour y aller. Un petit trois kms. Une foule se bouscule pour trouver les dernières places disponibles en ces temps de vacances. Nous revenons bredouilles. Il faut prendre l’avion. Nous trouvons encore des places le 25 à 7 h 45 du matin ! Ok on accepte. De toute façon on doit rendre l’appart le 25. D’ici là nous retrouvons Bogota, et spécialement le dimanche. L’avenue près de l’appartement est très bien aménagée pour les cyclistes et les vélos. ET de plus tous les dimanches une partie de la voie centrale ‘n’est réservée qu’aux cyclistes. Mais la ville est très polluée, et il semblerait que l’exercice physique dans ces conditions ne soit pas indiqué. Le clou de notre soirée fut certainement le spectacle à la place Bolivar. 64artistes équilibristes, Acrobates, danseurs ont retracé l’histoire de la ville par des danses dans les hauteurs , les évocations des invasions espagnoles, des projections sur les murs du palais justice, des civilisations précolombiennes de la conquête espagnole, de la lutte pour l’indépendance et de la reconstruction de la ville moderne. le tout sur fond musical superbe. Très belle soirée finie autour d’une cruche d’aquapanella en compagnie de notre neuveu.
Dosquebradas
Colombia
14ième jour•
25 December 2018
26°
Nous sommes arrivés en ce jour de Noël très tôt ce matin à Dosquebradas en avion puisque pas de place pour nous sur d’autres moyens de transport. Non sans péripéties ! Nous devions quitter l’appartement de Bogota à 5h45 du matin. A l’heure dite nous sommes fins prêts et arrivons à l’aéroport à 6h. Je suis étonnée de voir qu’il fait encore noir contrairement à l’Amazonie. Les guichets sont encore fermés et nous nous informons de l’heure de leur ouverture. L’employé dit à Michel qu’ils ouvriront à 4h du matin ! Michel dit « mais il est 6h » quelle ne fut pas notre surprise de voir sa montre. Il m’a rassuré : »ça arrive parfois avec le décalage horaire….. J’avais regardé l’heure Belge qui a six heures d’avance sur heure de Bogota ! Il nous restait à dormir six heures dans l’ aéroport. Le taxi a eu Un peu de mal a trouver l’adresse tellement tout est nouveau ici Donc aujourd’hui en dehors d’un petit tour en ville en repérage nous nous reposons ! Endroit splendide. Le reste pour demain.
Pereira
Colombia
15ième jour•
26 December 2018
26°
Dosquebradas est une banlieue verte de Pereira. Pereira est la capitale du département et n’a rien de très touristique. Mais elle se trouve au cœur de la région du café et entouree de montagnes. C’est un départ pour les randonnées, pour les thermes, les réserves,. pour nous aujourd’hui plusieurs choses concrètes nous attendent avant d’entamer nos visites. Une descente a Pereira terminal des bus pour planifier notre voyage vers l’équateur. On ne réserve pas. Mais comme il y a un départ toutes les demi heure, pas de pb. Recharger la carte de tel. Faire des provisions. Office du tourisme. En passant on visite le centre ville. On a trouvé le restaurant végétarien, mais il nous a un peu déçu s. Bandera paysa sans la viande, c’est pas le top…
btr
Termales San Vicente
Colombia
16ième jour•
27 December 2018
18°
Une journée pas encore attribuée. Si on voulait aller avec la « chiva » dans les montagnes environnantes, il fallait etre avant 9 h au circumvalar. Autant dire que c’est unpeu foutu, nous n’avons pas encore le rythme du colombien qui se lève à 4h du matin pour aller bosser. mais après avoir interviewé l’info turista, nous apprenons qu’il y a un bus pour Santa Rosa qui part d’ici tout près. une 1/2 h et 2300 pesos plus tard, nous voilà en quête d’un moyen de transport pour nous perdre dans les environs. Une jeep pour nous deux tous seuls (la saison touritique ne doit pas être si forte que ça) nous conduit aux sources chaudes de San vincente. 20 km de route en terre, un paysage à couper le souffle , 2300 m d’altitude (nous venons de 1400) et nous voilà plongés dans les piscine chaudes (au moins 38 ou 40 °) J’ajoute une séance de sauna au bain turc naturel (je pense que la vapeur dépasse les 45 ° C’est bien ça qu’on appelle l’énergie thermique? Ce qui compense le soleil un peu rare, tant il y a de nuages au dessus de cette vallée où se croisent les eaux froides et chaudes venant de la montagne. Avec une cascade impressionnante de hauteur. La jeep nous ramène à Santa Rosa, nous jette dans un bus qui passe à Dosquébradas et nous voilà chez nous en fin d’après midi, completement lessivés (à l’eau chaude entièrement naturelle)
Amazonas
décembre 31st, 2018San martin de Amacayacu
Colombia
>7ième jour
17 December 2018
24°
Partons pour san Martin de Amacayacu près de Puerto narino sur l’Amazone, en bateau express d’abord 70km et une autre barque lente nous attend au confluent de l’Amazone et du Rio pour faire une demi heure de voyage sur un bras plus étroit de l’Amazone. Nous arrivons dans la communauté indigène des tikunas. La Casa Gregorio nous ouvre les portes. Un guide tikuna nous fait faire le tour de leur communauté, heureusement en langue espagnole ! Il y aurait bcp à raconter sur leur manière de vivre mais nous en resterons là pour aujourd’hui. C’est au stade de foot qu’il faut aller pour avoir du wifi gratuit accessible à tous quelques heures par jour.
Tour dans la selva
Colombia
- 8iémé jour
18 December 2018
27°
Sommes partis ce matin en barque avec javes un guide indigène dans une forêt primaire. Equipés de bottes, enduits entièrement de produits anti moustique même sous les vêtements et de crème solaire, même s’il pleut, une heure de barque et nous voilà arrivés. Sommes accompagnés d’un autre belge de Genk. Le guide vous initie en espagnol. Nous voyons des traces de jaguar, de tapir, un nid de tatou, des araignées, d’énormes crickets, il nous montre différents arbres et leurs utilisations ainsi que les légendes tikunas qui s’y rattachent. Après cela il nous amène en barque dans un endroit pour pêcher comme Ils le font, mais pas de chance, ça n’a pas mordu ! Retour pour le repas, et découverte de la céramique. Une personne est venue nous expliquer la confection de la pâte à partir de la sève d’arbre et de Terre. Et puis à nous de fabriquer le pot. Heureusement que nous ne sommes pas des femmes tikunas.
Puerto Narino
Colombia
18 December 2018
- 9 ième jour
25°
Journée à Puerto narino et le soir promenade dans la jungle. Départ en barque une heure sur l’Amazone et puis un plus petit bras rencontre de nombreux dauphins roses (énormes) par rapport aux gris , ainsi que de nombreux oiseaux locaux, dont un aigle, vu un paresseux, très impressionnant comme animal !. Visite de la ville et du musée. La ville se veut être un modèle du point de vue écologique pour le tri, la propreté, l’organisation. De l’extérieur ça semble l’être, mais il semble que le tableau soit moins idyllique que ce qu’ils présentent. Retour, et promenade la nuit, mais la lune était tellement brillante que les animaux ne sortent pas, donc rien vu de particulier, sauf le bonheur de cette ambiance nocturne.
San Martin dans les chagras
Colombia
20 December 2018
10 ième jour
27°
Les cultures et les habitudes ancestrales des tikunas avec le guide Nicasio. Il a 55 ans connait les arbres et toutes leurs vertus, il connaît les légendes, les bonnes pratiques pour planter et récolter, il a lui-même un terrain dans le territoire tikuna comme tout le monde, qu’il cultive, il aime partager son savoir. Nous goûtons, expérimentons, écoutons, suivons dans la boue de la jungle ses histoires passionnantes, mais nous sommes crevés, nous n’en pouvons plus de traverser des gués, de marcher sur des poutres ou de patauger dans la boue, il fait 30 degrés, et il ne pleut pas. ici on préfère la pluie, au moins ça rafraîchit !
Retour à leticia
Colombia
- 11ième jour
21 December 2018
26°
C’est la fin de notre séjour dans la jungle. C’est l’occasion au déjeuner de discuter avec « Gregorio » de ces différentes communautés indigènes situées sur les rives de l’Amazone. Gregorio essaie de défendre à corps et à cri les territoires de ces communautés, de faire en sorte que chaque famille puisse vivre décemment, de garder les traditions, d’apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge, la pêche, la chasse, l’agriculture, l’artisanat les légendes, la langue etc . Bien sûr ils apprennent l’espagnol, et ont des cours traditionnels, mais ces connaissances-là s’enseignent aussi. Il faut savoir que dans le village il n’y a pas de voiture, pas de moto ni de vélo, ils ont l’électricité deux fois 4 à 5 h par jour. Et après questionnement peu ou pas veulent quitter le village. Ils se disent fiers d’être tikunas. Autre chose d’important, bcp dépend de l’Amazone, et de la saison. Quand il pleut en hiver 30 degrés quand-même l’Amazone monte entre 6 à 9 m bcp de terrains sont inondés et un certain nombre de choses deviennent inaccessibles. C’est une autre vie.
· Leticia
Colombia
22 December 2018
26°
La face cachée de leticia. Nous avons donc passés quatre jours au confin du Brésil, de l’Equateur, et un peu plus loin du Venezuela. Le bâtiment de l’hostel dans lequel nous vivions était plutôt de très bonne classe par rapport les autres constructions de la rue, dans un endroit ordinaire. Ca ressemble à une maison de riche recyclée en hôtel. qu’est ce que cela cache. La position de la ville, éloignée des centres,en faisait un excellent refuge pour les membres des cartels de la drogue dans les années 80-90. il s’est investi beaucoup d’argent ici. Et aujourd’hui encore on trouve des magasins qui vendent – ou font semblant- des fringues de luxe,des objets très chers. Mais sans clients… Le chiffre d’affaires mensuel réel est insignifiant, mais la comptabilité et extraordinaire. C’est fou le nombre de gros 4×4 immatriculés au Brésil qu’on voit passer. Bon. Je dis ça je dis rien 🤐🙄
Leticia
Colombia
22 December 2018
26°
Départ vers Bogota. Pas d’autres solutions que de reprendre l’avion pour Bogota pour quitter leticia. Nous n’avons rien fait de special, mais nous nous retrouvons en première classe. Arrivée prévue vers 16h30 . Nous avons réservé un appartement pour trois nuits le temps de nous retourner pour trouver le moyen de rejoindre notre destination suivante dans la montagne.
COLOMBIA ECUADOR 2018-2019 Première semaine
décembre 31st, 2018A l’intention de ceux qui avaient l’habitude de suivre ce blog et qui ont du mal a suivre mon voyage sur Polarstep, je republie quelques morceaux choisis ou des réflexions qui me viennent tout au long de ce périple.
Commeçons par le début: première semaine
Premier jour•
11 December 2018
- 3 °
Cerfontaine
50° 7’N 50° 7’E
Prêts. Notre chauffeur plutot chauffeure) nous conduit à la gare pour orendre le train qui nous nduira à Zaventem.
11 December 2018
- 6 °
Zaventem airport
Belgium
Arrivée dans le temps prévu. Tranquillement, on se dirige vers les bornes d’enregistrement self service. Une gentille hôtesse nous montre comment ça marche et nous voilà enregistrés sans avoir du le faire nous-mêmes ni faire une longue file au guichet des enregistrements. A peine le temps de déposer nos bagages. Nous n’avons plus qu’à attendre l’avion.
btrbtrhdr11 December 2018
- 1 °
Munich
Germany
Erling dit polarstep. On est passé au dessus à haute altitude, je n’ai pas demandé au pilote une halte photo…😁 Destination Munich pour sauter dans le vol AV055 Débarquement avec 1/2 h de retard,. Mais comme l’aéroport est petit et nous sommes en transit, aucun contrôle aucun retard..juste le dégivrage des ailes, parce qu’ici il fait froid
Deuxième jour
12 December 2018
- 16 °
Bogotá, D.C.
Colombia
Quelques heures d’attente entre deux avions, après 12h de vol de nuit, c’est pas évident
Troisième jour
13 December 2018
- 29 °
Leticia
Colombia
Leticia Découverte de la ville (!!!?) Et des habitants, commerces activités, églises (!!!?) Le port vers le peru et le brazil au centre de la ville, une bibliotheque, un musée, un arc, toutes les attentions possibles pour faire connaitre les spécificités des peuples autochtones
Quatrieme jour
14 December 2018
28°
Leticia
Colombia
Un tour au parc avec la crèche de Noël, les Rois qui arrivent derrière. Une pause sur le banc couleur locale avec plumes d’Indiens.
Cinqième jour
14 December 2018
27°
Leticia – Amazonas
Colombia
Sommes allés voir comment se présente la frontière brésilienne. Nous n’avons pas eu envie d’aller voir de l’autre côté cela semblait exactement la même chose que du côté Colombien, une effervescence de commerce de change, de bruit, certainement une occasion perdue de faire une bonne affaire. Tant pis pour le Brésil.
- sixième jour
16 December 2018
28 °
Visite d’une reserve
Colombia
Prenons le bus local et demandons au chauffeur de nous indiquer le km 11. Prix 5000 pesos soit 1,5 euros pour nous deux. A la réserve nous avons plusieurs possibilités mais nous prenons le plus simple,: marcher dans la jungle. Monter dans la canopée pas trop pour nous. Des palmiers et sortes de bananiers des lianes, mais pas vu de gros animaux .,juste une grosse tarentule, grenouille et papillons. Ici c’est l’hiver ce qui veut dire de la pluie n’importe quand en abondance pendant une heure et puis plein soleil. Donc nous marchons sur des rondins dans l’eau. au retour, une halte à l’entrée, puis nous déjeunons chez les Indiens avant de revenir à la « civilisation ».
GRAFFITI TOUR
mars 6th, 2018Un nouveau rendez-vous à 10 heures, mais cette fois, c’est au parc des Periodistas. Nous sommes une trentaine à attendre le guide, ou plutôt le signal du départ parce que Carlos et déjà là, équipé de son portevoix (les portevoix modernes se portent à la ceinture, avec un mini micro à hauteur de la bouche. Et on peut dire que c’est efficace, car nous ne perdrons rien de ses commentaires. En anglais, et plutôt fluently, c’est pourquoi j’ai pas toujours tout compris. Mais le principal, ce sont les œuvres que nous allons visiter.
En plus des brochettes de musées qu’abrite la Candelaria, il y a un musée en plein air, dans les rues ici tout près, qui expose des œuvres différentes, partout où de vilains coins de mur, des façades aveugles, des palissades provisoirement définitives, ont permis aux street artistes de s’exprimer.
Dans quelques cas, les plus récents, les propriétaires étaient ouverts par avance à la création, mais les plus anciens de ces graffiti ont été créés en « contrebande », souvent de nuit, et vu l’étendue des peintures, en plusieurs jours. Dans la majorité des cas, les propriétaires en ont pris leur parti, et y ont trouvé leur bénéfice. Mais il y a quelques années, ça s’est plus mal terminé pour Diego, un jeune artiste de 16 qui a payé de sa vie son audace de s’attaquer à l’avenue prestigieuse de l’aéroport, la Calle 26. Relayé six mois plus tard par Justin Bieber, lui aussi street artiste, il a payé le prix fort, mais a imposé le droit de cité à cette forme d’expression qui reste toujours contestataire.
Un premier parcours nous amène dans la partie du quartier plus ‘habitée’, où les graffiti sont très politiques et contestataires.
La deuxième partie, dans les ruelles du haut du quartier, plus touristique, nous permet de découvrir des œuvres plus ‘philosophiques’.
Mais dans tous les cas, il s’agit d’artistes reconnus, des graffeurs qui produisent aussi à l’étranger, et très souvent, il s’agit d’œuvres collectives (APC, Stinkfish, Toxicomano), mais il y a aussi des indépendants (Jugasiempre ou DJLU, El Pez de Barcelone, lik mi, Crisp, Guache ). Les œuvres sont signées et reconnaissables, pour autant les auteurs restent longtemps dans l’ombre. Pendant longtemps, ils étaient passibles de condamnation à des amendes, mais bien souvent, s’ils étaient arrêtés, on les accusait d’autre délit plus sévèrement punis comme la drogue.
Les œuvres sont établies et pensées en fonction de leur support, l’artiste utilise les défauts des murs, la géométrie des bâtiments pour insérer le dessin dans l’environnement. Les techniques varient aussi, depuis la simple projection, à tous les artifices permettant de fixer des formes répétitives : façon de tenir l’outil, de l’appliquer, de réutiliser un pochoir. Il y a parfois de très longues préparations en atelier pour que la mise en place puisse se faire « discrètement ».
Le résultat de ces travaux est un enchantement pour les yeux et pour l’esprit, et pour ceux qui prennent le temps de les déchiffrer, c‘est aussi une source de réflexion jusque dans les petits détails.
LE TOUR DE LA CANDELARIA
mars 6th, 2018
Aujourd’hui samedi, nous suivons le tour organisé par la ville dans le quartier historique de Bogota.
Notre guide est une jeune dame à la voix assurée, capable de diriger le groupe de 20 personnes, elle démontre sa parfaite connaissance du terrain, et ses qualités professionnelles, c’est certain.
Le tour nous fera visiter la place Bolivar et ses quatre cotés :
au sud, le palais du Congrès qui abrite les réunions des députés et des sénateurs, et nous cache le palais présidentiel dont nous irons faire le tour
au nord le Nouveau palais de justice, reconstruit après que l’armée en aie délogé au canon les Farc qui avaient pris en otage plus de deux cent personnes ; c’est actuellement le siège de la cour de justice
à l’ouest les bâtiments de l’alcadia, le pouvoir local
et au nord, la Cathédrale, l’archevêché et le Collège jésuite San Bartolomeo qui a formé depuis sa fondation toutes les élites de l’état.
Soit les quatre pouvoirs traditionnels du pays.
au fond, la carrera septima, immense avenue pietonne et cycliste qui conduit au coeur de la ville nouvelle, beaucoup plus au nord.
Nous verrons de l’extérieur l’église Sainte Claire, une des premières de la capitale, l’observatoire de Nariño, actuellement fermé pour réparation, mais aussi parce qu’il se trouve dans le parc du Palais présidentiel. Nous ferons lentement le tour des principaux édifices du pouvoir, nous aurons des considérations sur les personnages de Gaitan et d’autres anciennes gloires du pays, qui illustrent les billets de banque.
Un tout autre discours que celui qui nous a été tenu hier. Intéressant, bien mené, mais un peu vide face à l’histoire récente du pays
HEROES TOUR
mars 6th, 2018Ce vendredi matin, nous avons rendez-vous place Bolivar à 10h30. Mais comme la place Bolivar est grande, nous cherchons visiblement et une paire de policiers de la police touristique nous aiguille vers l’info touristique officielle où nous sommes bien accueillis, mais déçus : ce n’est pas la ville qui organise ce tour, ce sont « des privés » – sous entendu, sans garantie de qualité ! – et en concurrence avec les messages ‘officiels’.
Finalement nous démarrons à une vingtaine avec un ancien étudiant en histoire qui est ultra qualifié pour le sujet qu’il traite. Avec pour tout support une farde emplie de photos et de graphiques, il nous amène sur les principaux sites du quartier proche, avec à chaque arrêt une explication détaillée d’un des principes fondateurs des troubles qui ont détruit le pays pendant plus de 60 ans.
De Pablo Escobar aux paramilitaires en passant par les FARC, de Jorge Gaitan et Luis Galan, tous deux présidentiables assassinés, jusqu’à Juan Manuel Santos prix Nobel de la Paix – alors qu’il était ministre de la guerre pendant le Plan Colombia -, en passant par la lutte pour l’indépendance du Libertador Bolivar, qui a coûté au Pays le tiers de sa surface abandonnée à l’étranger pour payer les armes utilisées pour la guerre, nous voyons s’édifier une construction incertaine, pleine de doutes, de détournements, de crimes aussi abjects les uns que les autres.
Historiquement les troubles qui ont imposé la ‘violencia’ en Colombie ont commencé avec le ‘Bogotazo’, l’attentat en 1948 dans lequel le leader charismatique Jorge Gaitan a été assassiné lors d’un discours de la campagne pour l’élection présidentielle qu’il allait probablement remporter. Le meurtrier ayant été lynché par la foule, on n’a jamais su qui des deux partis alternant au pouvoir, libéraux ou conservateur, en avait été l’instigateur. Mais il s’en est suivi des émeutes qui ont détruit tout le quartier – et accessoirement entrainé la suppression du réseau de tramways – Une petite église a été épargnée par les émeutes : les colombiens sont ultra catholiques et respectueux de la religion !
Dans les années 60, les FARC, guérilla de gauche dans la ligne de Castro et Che Guevarra, a commencé à se manifester. Guérilla signifie actions coup de poing, engagement politique profond pour la défense de la cause paysanne, et très faibles moyens en hommes et en armement.
Un peu plus tard a surgi le problème de la drogue. Un procédé industriel inventé en Europe permettait d’extraire de la feuille de coca la fameuse poudre blanche, la cocaïne, qui se vendait si bien aux Etats unis. D’une petite affaire familiale, Pablo Escobar a fondé un empire avec ses alliés, ses chefs, son personnel, ses circuits, au point de devenir un temps, selon le magazine Forbes, l’homme le plus riche de la planète.
Cette prospérité n’a pas échappé aux FARC qui y ont vu une source de financement, en accordant une « protection » au trafic moyennant un impôt pour financer la guérilla. On peut dire que l’argent sale a pourri l’idéal révolutionnaire, mais permis aussi la monté en puissance de la guérilla.
La deuxième victime sur le chemin de la présidence est Luis Galan, en qui les colombiens avait mis aussi beaucoup d’espoir. De Cette période date le début des enlèvements, qui venaient remplacer la baisse de rendement de l’impôt sut la drogue, depuis que les cartels avaient commencé à faire appel à des groupes « paramilitaires » pour assurer leur protection et les convois de drogues.
L’« arrestation » d’Escobar, suivie de son assassinat, a sans doute désorganisé le rapport de force, sans pour autant mettre fin aux assassinats. Il y a eu plus de morts par le fait des paramilitaires depuis les pourparlers de paix que pendant toute la période qui a précédé. Et dans l’ensemble, cartel, Farc et Armée régulière se partagent la responsabilité des morts. Il y a eu une période – on la croit terminée – où l’armée régulière présentait des paysans morts comme ayant été des combattants pour toucher les subventions que l’opérations US Plan Colombia leur allouait pour lutter contre la guérilla.
Si le calme et le silence des armes semble revenu depuis le désarmement des FARC – il reste que le petit groupe ELN Ejercito de Liberacion nacional pour maintenir une certaine tension locale – la situation n’est pas rose pour autant et les prochaines élections du 11/03 ne changeront probablement pas la donne.
NEIVA
mars 2nd, 2018Une ville de la Colombie profonde.
La ville semble surtout vivre de la périphérie (au sens large) : les agriculteurs de la région y trouvent tout ce dont ils peuvent avoir besoin dans la Calle 5. Se suivent par groupe,
les boutiques de matériel agricole
les quincailleries électricité
les boutiques de poulets, œufs, aliments pour poules
les boutiques de vélos (il y en a de superbes, mais au même prix que chez nous…
les boutiques de fournitures pour construction
les magasins qui achètent le café.
J’en oublie sans doute, mais ce qui est remarquable, c’est que les boutiques concurrentes se pressent l’une contre l’autre. En tout cas c’est ici que viennent les paysans de la région quand ils doivent acheter quelque chose, c’est sûr. La preuve : on y trouve dans la rue ces « bus de montagne », les mêmes qu’à Silvia, de gros camions Bedford avec carrosserie de bois, dix banquettes l’une à la suite de l’autre, dix places au moins par banquette, pas de porte, et un toit qui peut porter encore plusieurs centaines de kilos. Les banquettes du fond sont souvent occupées par les marchandises.
Ces bus viennent des montagnes avoisinantes, les paysans qui les empruntent ont parfois fais quatre heures de voyage pour parvenir à la ville. Mais c’est indispensable. Que ce soit pour vendre leurs produits ou se fournir en denrées nécessaires, il faut venir en ville, les villages sont peu ou mal approvisionnés.
On trouve à Neiva un centre ville avec la cathédrale et la « gobernacion del Huila » (en gros la préfecture). Sur la même place se trouve la première église de la région, le ‘templo colonial’, magnifique construction de 400 ans, d’une simplicité et d’une ingéniosité remarquables.
Il y a le long du rio Magdalena un marché au poisson et un quartier ancien, aux petites maisons basses, certaines encore en torchis.
C’et la aussi qu’on trouve les hospedajes bon marché, et les bars, les « boites » en quelque sorte. C’est là aussi qu’il y a les bars à jus de cane.
Dans ce même quartier se trouve l’université coopérative (pourquoi coopératives, je ne sais pas, mais il doit y avoir un fond ‘social’, les étudiants sont nettement moins guindés que ceux que nous avons vus à la fac de droit de Cartagena.
Qui a dit qu’il n’y a pas de restau végétarien à Neiva ? Nous en avons rencontré un, et nous y avons trouvé les adresses des dix autres.
Et depuis 2012, quatrième cdentenaire de la ville, il y a un parcours des 20 sculptures qui jalonnent la cité, dont la cacica Gaitana, le monument à la civilisation et la statue de Bolivar
LA CACICA GAITANA
février 27th, 2018En 1538, un demi siècle après le début de la colonisation de l’Amérique du sud par les espagnols, le conquistador Pedro de Añasco s’attaqua au peuple Gambiano, occupant approximativement l’actuel département de Huila et une partie de Cauca.
Pour soumettre les populations sauvages, il réunit les caciques et els fit excuter, pensant désarmer la population indigène. Un cacique Paez manquait à l’appel, il s’agissait d’une femme, sans doute plus méfiante, la cacique Gaitana. Añasco fit exécuter son fils dont il avait pu s’emparer.
Une autre version explique que les caciques n’ont pas été exécutés, mais pris en otages pour obtenir le tribut des populations soumises. Mais la Caciquede Paez étant une femme, le capitaine refusa de lui parler et exigea qu’on lui amenât son fils, futur cacique, lequel, par fidélité à sa mère, refusa la convocation, et fut pourchasse, capturé et exécuté par les espagnols
La Gaitana lança un soulèvement général, réunissant 5000 à 15000 homes, selon les narrateurs. La troupe réussit à surprendre le conquistador, quoique armée de flèches contre les chevaux et les arquebuses des espagnols, elle remporta une éclatante victoire, exécutant elle-même le chef en lui arrachant les yeux avant de lui transpercer la gorge, pour venger la mort de son fils.
Mais par la suite, les espagnols utilisèrent la trahison d’un cacique pour écraser l’armée indienne, et la variole, les épidémies et le travail forcé réduisirent en un siècle à peine les populations à quelques centaines d’hommes. Les survivants se retirèrent dans les hautes terres où se maintient vivant l’espoir de reconquête.
Les envahisseurs ont un moment assimilé la Gaitana aux amazones, bien que ce mythe grec leur paraisse impie puisqu’idolâtre. Ce qui est sûr, c’est que même vaincus, les indiens ont fait de cette héroïne l’exemple de la lutte pour retrouver leurs coutumes et leur liberté.
La vile de Neiva accueille, au bord du Fleuve Magdalena, une immense statue de la Gaitana, édifiée en 1944 par le sculpteur Bétancourt.
Nous étions tout à l’heure au pied de cette statue quand deux policiers nous ont abordés et nous ont fait l’article, comme deux bons guides touristiques. Ils nous ont en plus vanté les mérites de la ville de Neiva et du département de Huila. C’est la première fois que nous avons vraiment l’exemple de l’implication de la police touristique dans les développement de cette activité. Bien que chaque fois que nous avons eu affaire à eux pour des renseignements nous avons toujours été bien reçus. Mais de la à repartir avec une brochure sur les curiosités à voir dans les environs!