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Je voudrais poursuivre sur ce que je disais dans le post 33 ans

« Je ne sais pas si la cérémonie elle-même a changé quelque chose à ma vie. Je ne suis pas sûr que je dirais encore les mêmes choses, que je choisirais les mêmes textes, les mêmes symboles. La compréhension que j’ai aujourd’hui de notre engagement a évolué. Dans le sens d’une plus grande profondeur, je crois. Et d’une meilleure connaissance de ce qui est de ma responsabilité, et de ce qui ne l’est pas. »

« je veux être responsable de ton bonheur ». Ça partait sans doute d’un bon sentiment, mais que d’illusion dans ma formule ! Elle m’avait plu par l’évocation de fermeté, de constance et de bien être qu’elle contient.

Pourtant, je sais aujourd’hui que je peux sans doute faciliter la vie de la personne que j’aime, mais que je ne suis en aucun cas responsable d’elle, ni de ce qu’elle devient , ni de sa vie. Et surtout pas de son évolution, de ses changements. Par contre je suis bien responsable de moi, de mon attitude, de ma façon de me tenir à ses côtés. Et par là je peux contribuer à donner l’occasion d’être heureux à tout qui vit près de moi. Est-ce que ce n’est pas ça finalement ma responsabilité dans la vie commune : être moi, vivant pleinement ma vie dans le respect de ma compagne et de sa vie de ses choix.

Il y a bien sur une tâche qui m’incombe autant qu’à quiconque, appeler à être, à évoluer vers une vie plus grande, plus large, ceux qui me sont proches, qui communiquent et partagent avec moi. En ce sens, je peux être responsable de ce qui leur permettra de construire leur propre bonheur. Au-delà, toute attente de ma part me rapproche de l’appropriation, un franchissement des limites à mon initiative et sans accord commun préalable : Le domaine de l’abus. L’abus qui ne connaît pas de limites parce qu’il les piétine allègrement. Et nous voici sur le chemin des projections, des déceptions, des rancoeurs, des rancunes.

Comme c’est bon de pouvoir éviter tout ça.