Je crois être un bolu.

C’est quoi ça ?

Je recommence :

Bolu : adjectif tirant son origine de l’argot des étudiants francophones de Belgique (peut être d’ailleurs aussi ?), formé sur le modèle de poilu qui a du poil, bolu signifie qui a du bol, du pot, de la chance.

Si je suis un bolu c’est en partie parce que j’ai souvent tiré mon épingle du jeu dans des situations difficiles avec énormément de faveur du ciel. Rien que pour couvrir la maison que je suis en tain de construire, j’ai posé les dernières tôles du toit juste une semaine avant la vague de froid et de neige qui vient de commencer. Contrairement à beaucoup d’autres années, il y a eu cette année, une prolongation du temps sec o la fin de l’automne, et même si j’ai du écoper beaucoup d’eau pour rester au sec, je n’ai jamais du m’interrompre plus d’une journée pour regarder tomber la pluie. En cinq mois je suis passé de la pose du premier rang à la pose de la dernière vis de la dernière tôle.

Un coup de bol.

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Bien sur, il n’y a pas eu que ça dans ma vie comme chance insolente.

A commencer par la rupture d’anévrisme qui m’a terrassé à 28 ans alors que je venais juste de me marier : en un mois de temps, j’ai repris mes activités comme si rien ne s’était passé. Alors que tans d’autres à qui c’est arrivé soit en sont morts, soit en sont restés lourdement handicapés. Ne me dites pas que je n’ai pas de bol.

Oui, bien sur, j’ai eu aussi, en regardant les choses d’un autre coté, un manque de chance flagrant : à qui est-ce que ça arrive de se trouver, au troisième jour de son voyage de noces, pris au piège d’un accident aussi imprévisible que terrifiant.

Voila peut-être le secret de ma chance : regarder les événements dans le bon sens, celui qui fait plaisir, celui qui pousse dans le sens favorable.

Et si être un bolu, c’était avant tout un état d’esprit ?