Le refuge des hippies des années soixante est devenu une vraie ville américaine: Des avenues coupées au cordeau, des maisons plus ou moins alignées dans un beau désordre, des édifices publics, bien sur. A commencer par la police et les écoles, les officines touristiques, etc… Ambiance sud: on a du temps, on se hèle de loin, on s’assied au soleil, on s’active pourtant sans relâche: aqui tambien la nacion crece. Activités principales: les cultures bio, quelques échoppes de tendances plutôt hindoue qu’indienne, la feria qui va avoir lieu demain sur la place -plutôt foire que fête - la saison des festivals va commencer avec la fin de l’année. Par contre, je me sens un peu en reste avec le coté écologique. Même dans les quartiers un peu plus cossus, du moins en apparence, il traine encore beaucoup de saletés, des déchets de plastique, le vent les apporte et on n’y peut pas grand chose, mais aussi des objets au rebut, les plus durables sont ceux qui ne rouillent pas. Ce qui ne rouille pas non plus, ou du moins pas assez pour terminer leur carrière, ce sont les vielles voitures. Des 2cv, des R12, des camions Ford des années ‘60, difficile d’imaginer ce qu’on peut en öre faire rouler aux cotes des nouvelles Renault sandero, des Peugeot 308 et des 4x4 de toutes origines. A El Bolson, il faut gouter la bière, la bière artisanale faite avec le houblon qui doit pousser ici quelque part, mais je n’ai pas vu les champs. Verdict: peu passer, mais pour un belge, ça n’offre pas autant de motifs d’étonnement. Pas plus que le chocolat de Bariloche, les bières artisanales de El Bolson ne méritent de s’extasier: bon produit, gout agréable, mais rien à voir avec nos trappistes. Ceci était mon accès de chauvinisme partial et inégalable…