Ce n’est pas à El Kelaa que nous posons nos valises ce soir, mais à Ait Benahou, au-delà de Ouarzazate (aussi transcrit Warzzat). Pour les chercheurs de carte, plus ou moins 200 km à l’ouest. Sur la N9 Ouarzazate-Marrakech. Partis tôt de notre camping du Lac dans les gorges de la Todra, nous arrivons avant 10h00 à Boumalne du Dadès. Heure idéale pour remonter les gorges, qui finalement, ne nous surprennent pas réellement après ce que nous avons vu à Tinghirt. Oui, le paysage est beau, oui, la vallée est riante, il n’y a plus de palmiers ici, c’est le royaume de la figue et de l’abricot. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Mais les reliefs, même s’ils sont parfois saisissants, ne sont pas aussi majestueux et les gorges s’élargissent très vite en poursuivant jusqu’à Ait Daoud, où nous arrêtons la remontée. OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Avant midi nous avons repris la route et nous arrivons assez rapidement à El Kelaa, la vallée des roses. Ce n’est pas vraiment la saison des roses. OLYMPUS DIGITAL CAMERA Ça doit être joli en mai, quand toutes ces haies sont fleuries et que les femmes passent pour cueillir les fleurs de la rose de Damas. Inutile de nous arrêter à la distillerie, fermée en cette saison, nous n’avons pas envie d’être le premier client du trafiquant qui tentera de liquider à moitié prix une bouteille étiquetée eau de rose, sans en contenir une once.

Nous tentons de jeter un coup d’œil à l’hôtel qui nous aurait servi de point de chute, mais comme il est en pleine ville et que la ville à première vue n’est pas plus sympathique que cela, nous reprenons la route, avec le projet de faire une bonne escale dans la campagne pour prendre un déjeuner de fruits qui nous attendent dans le coffre de la voiture. Las, en guise de campagne, nous nous arrêtons - peu de temps – dans une oliveraie assez sale – pourquoi n’a-t-on pas encore inventé une système qui donnerait de la valeur au moindre morceau de plastique, la planète s’en porterait sans doute mieux, et nous ne serions pas contraints de nous arrêter sur des tas d’ordures ! C’était mieux au café ce matin : OLYMPUS DIGITAL CAMERA Depuis notre départ, nous longeons les sommets enneigés du M’Gouna (4000 mètres), sans avoir l’intention de nous y frotter. Il fait plus chaud ici. OLYMPUS DIGITAL CAMERA Et tout au long de notre route nous avons trouvé plusieurs minarets – j’allais dire clochers ! – coiffés d’une étrange construction : les cigognes hivernent bien au Maroc. OLYMPUS DIGITAL CAMERA Dernière déconvenue : le camping avec chambres que nous avions repéré dans le routard a bien évolué depuis l’édition 2013. Les chambres sont finies à l’européenne, l’accueil est suisse, la piscine et la télé nous ramènent dans un autre monde que celui auquel nous nous étions habitués. Les prix en euros aussi, quoique restant malgré tout raisonnables en pensant à ce que nous aurait couté ce confort dans notre pays. La route a été longue, nous nous posons ici et nous nous laissons faire. Demain est un autre jour, Inch’Allah