OLYMPUS DIGITAL CAMERAC’est du moins comme ça qu’on nous l’annonce, avec un accent tonique sur le deuxième a. Nous avions décidé de ne pas y aller, parce que, parce que, enfin, il n’y avait aucune raison de monter dans le nord alors que nous étions si bien dans le sud Finalement, ce matin, nous avons terminé notre périple dans et autour de Taroudannt et nous prenons la direction de l’autoroute, pour aller quand même voir la Djemaa El fnaa, la place centrale de la médina qui s’anime le soir d’une façon toute particulière. La route est assez facile quand on l’a trouvée. Je m’gare un peu dans la campagne avant de trouver un naturel qui nous conduit sur la bonne voie ! Cette autoroute est un luxe, étant donné le peu de circulation qui s’y prélasse, mais c’est un luxe appréciable. Quelques pentes de 5 % sur beaucoup de kilomètres – il faut bien passer l’atlas – mais peu de courbes, un billard à rouler ; difficile mais prudent de respecter le 120. Enfin, moi je le respecte ! Après une petite pause de midi sur un parking, nous arrivons sans encombre à la ville, presque jusque dans le centre. Prévenu contre « arnakech », je suis plutôt sec avec les petits rabatteurs qui m’abordent. Finalement je me laisse convaincre, perdu dans la ville avec des sens interdits et des rues barrées, je suis un motocycliste sensé nous amener à notre hôtel. Il commence par nous trouver un parking, bien vu, seul le prix nous refroidit, puis nous entraine à toute vitesse à travers un dédale de ruelles (je n’ai pas encore sorti ma boussole, mais ça s’approche) , jusqu’à un hotel qui n’est pas celui que nous voulions. Faché, je lui laisse 4 dirhams en main quand il demande son bakchich, je trouve ça nettement superflu. Lui désespéré, espérait recevoir assez pour acheter un paquet de cigarettes ; Pour les fumer, ou pour les revendre à la pièce ? C’est un sport courant ici. Heureusement un chauffeur de petit taxi nous indique la bonne direction et nous arrivons sans encombre à l’hôtel où nous sommes attendus. L’hotel d’ici comme on les aime, simple mais propre, une cour intérieure avec balcon dessert les chambres, la terrasse est accessible. Une ballade dans le centre, slalom entre les démarcheurs d’hotels, de restaus, de voyages… nous taillons une bavette avec un guide autorisé qui se proposait de nous conduire dans le souk, mais nous ne sommes pas tentés. Les souks, on commence à connaitre. Début de soirée sur la place, mais la magie est vite épuisée, nous regagnons nos pénates en songeant au trajet de demain.