ni les épices ne va pas au Kerala. Je vous l’ai déjà servie, cette phrase-là. Pour moi, j’aime bien le riz, le riz kéralais à l’instar des meilleurs, moelleux, bien détaché, à prendre à a cuillère si on ne sait pas se servir de sa main droite pour y mélanger un peu de massala. J’aime aussi les épices, ces parfums si variés qui n’en finissent pas de vous entourer, de remplir l’espace vital, de nous embaumer. Juste que parfois, ça fait beaucoup et on voudrait faire une pause. Laisser le palais se contenter d’une nourriture plus ordinaire à nos sens, moins provocante, se contenter pour une fois de manger pour se nourrir. Heureusement c’est possible. On a trouvé une boutique où on peut déjeuner avec un café latte et une tranche ce pain beurre confiture, et pur midi, juste une assiette de fruits, sans sauce sans sucre, simplement des morceaux de fruits : ananas, papaye, mangue, banane, mandarine, pastèque, etc. u vrai délice. Je me suis rendu compte qu’en parlant de l’hygiène, j’ai été un p eu fort avec nos hôtes indiens : c’est vrai que les déchets épars sont une plaie de l’inde comme de tant de pays tropicaux, c’est vrai aussi que les gens ne sont pas habitués à déposer leurs déchets dans des poubelles inexistantes, mais est-ce si différent sous nos latitudes ? combien de canettes ai-je déjà ramassé dans nos bois de Revleumont, combien de chantiers ne servent-ils pas à enfouir discrètement des trucs qu’on n’a pas envie de trier, classer, collecter, rapporter (moyennant payement) au parc à conteneurs. Je me suis déjà dit que la consigne des canettes serait un acte de civisme, en permettant à certains de faire quelques cents grâce à la négligence de quelques autres. Et je me demande dans quelle mesure on ne pourrait pas trouver (en y mettant un peu d’acharnement et de volonté d’arriver) un système de recyclage universel des matières plastiques, une espèce de cracking du pétrole à l‘envers. Même si le procédé était couteux surtout au lancement, je suis persuadé que nous en tirerons un avantage indéniable : économiser le pétrole brut et fournir une source d’énergie alternative Mais je rêve, là. Il est temps de revenir sur terre !