Ou alapuzza, ou alleppey, ou tout autre graphie qu’il vous plaira d’adopter : il y a en Inde une quinzaine d’alphabets différents, certains issus du sanscrit, d’autre d’origine indo-dravidienne, pas forcément compatibles, tous extrêmement illisibles les uns autant que les autres. Alors pour la prononciation…. C’est une ville sans intérêt. Chaud et sans air, infestée de bestioles, une plage désertique, sale et sans intérêt, on ne peut même pas s’y baigner, des canaux remplis d’un liquide opaque agités par les hélices des bateaux de « croisière » et des ferries, des rues animées, comme partout sans trottoirs, des boutiques qui n’attirent même pas le touriste. Impossible de louer un vélo, les tuktuk sont deux fois plus chers qu’ailleurs, les bus tout aussi imprévisibles. La meilleure chose à faire ici, c’est de repartir. Alors, pourquoi y être venus ? ce devrait être un centre touristique, avec des atouts majeurs : les back waters, la mer, l’accessibilité. Un must. « vous étiez en Inde ? vous avez fait les back waters ? » Dommage que la réputation ne soit pas au même niveau que la réalité. Ce n’est pas vraiment la baie d’Along. Nous avons quitté Munar avant l’aube. Les renseignements pris à la station centrale des bus nous donnaient une heure de départ entre 6h00 et 6h40 du matin, soit à la gare principale, soit au bazar. Nous nous sommes donc précipitamment arrachés de l’hotel à 6h00, pour arriver devant une gare encore endormie : les conducteurs préparaient leur journée, deux bus commençaient à bouger, on a vu passer des bus locaux, mais pas de café encore. Le temps de faire le plein, notre bus se présente au quai vers 6h30. La demi heure académique, c’est prévu pour que les voyageurs soient à l’heure…. Parce que les formalités d’embarquement ici, sont nettement simplifiées par rapport à nos habitudes. On devine quel bus ressemble à celui qu’on doit prendre, on se renseigne avec le conducteur, ou les passagers en espérant que les renseignements obtenus seront exacts, on monte et on cherche une place. Au début de la ligne, ca ne pose pas trop de problèmes. Le bus démarre. Nous sommes presque à 2000 mètres d’altitude, il fait noir, il fait froid et humide, j’ai allégé mon sac au maximum, donc je n’ai pas pris de vêtement long, et je sens bien que j’ai eu tord. Enfin, juste une heure, parce que dès que le soleil sera là, oublié le froid de la nuit, à 11h00, mon teeshirt est de nouveau à tordre. Première étape, le bazar, 6h40, nous démarrons en direction d’Alepey. Cinq minutes après, nous passons à la station centrale. Mais le bus ne s’arrête pas. Ce qui justifie que nous ayons du le prendre à 6h30 ! Les quarante premiers kilomètres sont agités, nous redescendons des sommets jusqu’à la plaine par une route en lacets visiblement trop étroite pour le bus. Mais le conducteur est un virtuose comme tous et il a l’habitude du trajet. Aux abords des villes les arrets se font plus fréquents, les places assises plus rares. Mais l’avantage est que le bus s’arrête à deux reprises pour dix minutes de pause, de quoi attraper enfin un café ! A midi nous avons parcouru les deux cents kilomètres prévus, contre la modique somme de 133 INR (la roupie vaut 0.014 €cents). He bien puisqu’Alopy ne vaut pas le coup, nous allons aujourd’hui à Murari, la plage chic d’ici. Deux trajets de bus desservent la station : l’u passe par la cote, l’autre par l’intérieur des terres. Le manager de la station de bus ne veut pas nous faire attendre, il nous met dans celjui qui passe par l’intérieur. Arrivés à Muirari, nous devons encore faire 4 à 5 km pour atteindre a plage. Un tout terrain nous dépasse, vide. Il nous propose un bout de chemin. Et nous voilà sur le sable fin. Moins sale qu’en ville, il y a beaucoup moins de touristes. La mer est étrangement chaude. Une vrai thalasso ! le soleil généreux nous bronze vite, une baraque de plage (en réalité un pêcheur reconverti) nous sert à boire et a manger. Une journée sea and sun comme on en a pas fait beaucoup, même à Varkala. Une bonne adresse cette plage, mais pour la journée. Les home stay sont rares, et donc chers, le double de la ville pour un confort rudimentaire. Mais la vagues sont à nos pieds.