Bis repetita placent disaient les anciens. Et ils avaient drolement raison, surtout quand la répétition n’est pas strictement identique. Nous avons réservé une soirée à Fort Kochi, pour revoir ce « théatre » qui nous avait bien plu. La scène d’aujourd’hui est différente de celle d’il y a un mois. Cette fois ci, le héros jeune et beau (masque vert) lutte contre celui qu’il prend pour un sauvage, le dieu Shiva déguisé en méchant (masque noir), pendant que la belle (masque jaune) est Parvathi, l’épouse de Shiva, qu’elle calme et ramène à la raison. Nous assistons à l’heure de maquillage, toujours aussi savant et beau, puis nous avons droit à la démonstration des éléments rituels : mimiques, expressions, gestes, tout ce qui fait la beauté de ce spectacle traditionnel. Comme nous sommes cette fois-ci au premier rang, nous ne manquons rien ni des explication s ni des démonstrations, ni de la musique et des chants accompagnant le tout. Un spectacle d’hommes, à l’usage presqu’exclusif d’une salle remplie de touristes. A croire que les indiens -du moins les indous- préfèrent participer aux vrais festivals dans les temples d’Ernaculum. Qu’à cela ne tienne, la soirée est magnifique et se termine au restaurant thibétain tout proche, avant le retour par le dernier ferry, juste avant que n’éclate l’orage.