Le voyage de retour commence en taxi le mercredi 2/03 à 13 :30 heure de Cochin et s’achève ce jeudi à Jette vers 10 heures, GMT + 1. Soit 25 heures de porte à porte, avec une escale de 6 heures entre 20 heures et 2 heures du matin dans l’extraordinaire aéroport d’Abou Dhabi. C’est aussi l’occasion du plus long coucher de soleil entre 6 h à cochin et 7 h du soir sur la péninsule arabique, avec 1h30 de décalage, soit deux heures trente passées à courir après le ciel rougeoyant jusqu’à ce que finalement il nous sème. Et de la même façon, la plus longue aurore entre la Turquie et l’Allemagne, deux heures et demie à poursuivre la limité entre la nuit et la journée dans la blanche lumière de l’aube. Spectacles magiques que cette poursuite de la lumière, dans laquelle l’avion à 850 km/h est finalement battu par le soleil (ou en réalité, la terre qui fait en 24 heures 40.000 km à l’équateur, un peu moins sous nos latitudes). Différences de temps, mais aussi de températures, puisque nous démarrons à 32 ° à l’ombre à l’aéroport d’Ernaculam, pour arriver à Bruxelles avec un royal 2 ° annoncé par le pilote. Mais dans les deux cas, un soleil éclatant, qui malgré tout ne compense pas la chute de température. Nous avons enfin ressorti nos pulls, pantalons, manteaux, bonnets, enfin tout ce qui ne vous a pas quitté pendant ces 50 jours, mais que nous avions nettement perdus de vue jusqu’à ce matin. L’escale à Abou Dhabi est un peu éprouvante, au milieu de la nuit, mais elle nous a permis d’admirer la technologie déployée, avec autant de gout que de luxe, dans cette immense temple de la consommation de voyage dont le but est manifestement de rassembler sur cette plaque tournante tous les passagers qui se dispersent en étoiles autour de leur rentre, après y avoir été conduits venant de toutes parts, du nord au sud, de l’est à l’ouest. Aéroport silencieux : pas d’annonces par haut parleurs, juste des écrans répartis à tous les coins de couloirs pour répéter les vols en partances et les portes qui mes desservent. Seule la voix humaine effectue éventuellement les derniers rappels de passagers retardataires, et les sanctions sont immédiates : après l’heure c’est plus l’heure. L’absence de M. Muhamad M à bord de notre vol nous coute 15 minutes de retard, le temps de rechercher dans la soute la valise qui l‘avait précédé à bord, pour la déposer à terre en attendant un hypothétique transfert. Tant pis pour lui. J’observe toujours la même différence entre le vieux boeing de Jet Airways, filiale d’Ethiad, qui dessert la ligne Cochin Abou Dhabi, et le gigantesque appareil quasi neuf, tout blanc et hyper connecté, qui nous amène d’Abou Dhabi à Bruxelles. Un autre public, un autre traitement… L’embarquement à Cochin était assez spécial. L’aéroport était submergé de plusieurs dizaines, ou plutôt centaines de musulman en route pour Jeddah, pour le Hadj, chaque groupe avec ses vetement reconnaissables, hommes en dothi blanc et pagne sur les épaules, femmes en noir de la tete aux pieds, la seule différence pour distinguer les groupes étant un signe distinctif, bande de couleurs ou autre accroché suer les voiles de ces dames. Une cohue indescriptible, et une façon toute indienne de faire la file pour présenter son passeport au contrôle de frontière ! Décidément, là aussi, l’Inde reste un pays à part., et même musulman, un indien reste un indien.