NB: pour cause de connection en mode SLOW, peu de photos ces jours-ci  ;-)

338 Km ( et quelques !) nous séparent de notre prochain objectif, Madurai. Il nous faudra bien la journée pour y arriver…

Le ticket est réservé depuis une dizaine de jours par Bala (Balachandar officiellement) : train 16269, voiture DT2, places 62 et 66 (window).

Mais pour arriver à la gare de Vilupuram, d’où démarre notre voyage, il y a 59 Km et liaison en transports publics est moins que simple. Donc nous faisons appeler un taxi qui se présente à l’heure dite, 8h30 devant notre porte. Le voyage commence comme on s’en doute par des embouteillages. Il pleut encore, de temps en temps, le trafic coloré nous entoure, nous retient. Passer un feu rouge nous prend un bon quart d’heure.

Face à nous des attelages extraordinaires : charrettes tirées par des paires de bœufs, de grands zébus blancs et maigres, avec d’immenses cornes, l’une peinte en vert, l’autre en rouge, drapeau indien oblige, le timon du char repose directement sur leurs épaules, pas de joug, pas de collier, ils courent devant nous en trainant des charges assez imposantes.

Au bout d’une heure, on n‘a pas beaucoup progressé, alors nous signalons au chauffeur que nous avons un train à prendre. Aussitôt, il trouve un dégagement par une petite route de campagne, rejoint une grande route à 4 bandes et la deuxième heure nous mène directement à la gare avec une confortable avance. Heureusement que nous avons mentionné notre horaire !

Avec la copie de notre ticket reçu par mail sur notre smartphone, nous nous faisons indiquer le quai et l’endroit où monter dans notre voiture. Nous l’attendons avec un quart d’heure de retard, sous la pluie (enfin, sous les toits de la gare, puis nous montant dans notre voiture. À la bonne franquette, une de nos places est déjà occupée, mais nous trouvons à nous assoir au milieu d’une famille musulmane. L’ambiance est assurée.

En cinq heures de route, nos compagnons de voyage évoluent, les uns montent, les autres descendent. Nous avons droit pour terminer le parcours, à une heure de conversation avec une jeune fille enchantée de tester sa pratique de l’anglais. Par contre notre voisin d’en face, un indou de bonne souche, parle plutôt l‘« indglish», mais aussi le tamil, le telugu, avec de bonnes notions de malayalam, ce qui lui ouvre la communication avec quelques 150 à 200 millions d’indiens du sud.

Arrivés vers 5 pm, il est déjà tard, nous sommes crevés. Un tuktuk nous conduit trois rues plus loin à notre hôtel, accueil un peu morne, bâtiment vieillot, pas d’ascenseur jusqu’au troisième (ou du moins il ne fonctionne pas), pas de wifi dans la chambre, pas d’eau chaude l’après-midi… nos sacs posés, nous sortons à la recherche d’un snack pour notre repas de soir. Ici, ce sera indien. Les rues étroites grouillantes de monde, piétons, mendiants, motos et tuktuk, camions et quelques rares voitures. La plupart des gens dinent debout devant les échoppes, un bol de riz à la main. Nous trouvons enfin une arrière salle de restau accueillante, et nous finissons épuisés, appréciant finalement notre troisième étage où l’air est plus frais.