Peu d’artistes ont de leur vivant une réputation aussi répandue que celle de ce peintre, sculpteur, écrivain, professeur d’art, qui a institué un musée gratuit à Bogota pour rassembler les œuvres dont il a fait don à la République.

Né et éduqué à Medellin, déjà reconnu à l’age de seize ans dans son collège, dont il a été expulsé l’année suivante pour avoir produit une série de nus à la façon de Picasso de l’époque ( années ‘45-‘50)

Un magnifique palais dans les bâtiments de la bibliothèque nationale, à trois cuadras de la place Bolivar abrite ces oeuvres.

Outre des peintures, dessins, marbres et bronzes de sa facture, on trouve aussi des œuvres qui lui ont appartenues et figurent concrètement son bagage artistique : peintres européens de la génération qui l’a précédé, contemporains dont la facture diffère de la sienne, mais porte la même marque d’originalité.

 

Son inspiration à la fois précolombienne et européenne donne à ses œuvres un « volume » caractéristique, que ce soit en peinture ou en sculpture, à côté de lui, Maillol se confondrait avec Giacometti 😉

Le plus amusant est que cette célébrité lui a suscité des adeptes et imitateurs jusqu’au plus profond de la Guajira: témoin cette peinture murale dans un restau de Rio Hacha.