Un tour en jeep (c’est impossible de le penser autrement, avec 40 km dont une bonne partie de piste) nous a permis de voir l’essentiel des ressources naturelles et archéologiques de la région.

La promenade commence vers 9 h avec la cueillette des participants puisqu’on est 8 dans la jeep, puis on part vers l’estrecho du Rio Magdalena. Il faut savoir que le rio Magdalena parcourt la Colombie du Sud au nord, sur 1500 km depuis tout près d’ici jusqu’à Baranquilla sur la cote Caraïbe. Tout jeune ruisseau déjà gonflé par une pluviosité importante, le rio a creusé son lit dans la roche tendre, et s’est enfoncé de quelques mètres sur une largeur de 2 mètres.

     

Les paysages pour arriver à cet endroit sont impressionnants. Des découpes profondes de plusieurs centaines de mètres, des vallées dont les pentes sont cultivées quasi entièrement, café et canne à sucre. C’est un moment de récolte de canne à sucre et nous passons devant une ‘usine’ de traitement. Les canes sont amenées par camion, broyées pour en extraire le jus qui est ensuite chauffé pour l’épaissir et produire cette fameuse panela dont tout ici est accompagné. Mais on en fait aussi pour le plaisir d’en boire (machine en bois)

Nous commençons le tour des sites archéologiques. Depuis un bon siècle, on a commencé dans la région des fouilles pour mettre au jour des tombes précolombiennes, datant en moyenne de -1000 à +800 de notre ère. Les formes sont variées, mais reproduisent assez souvent des galeries couvertes, dolmens comme en Europe, et des sarcophages enterrés. Plusieurs civilisations se sont succédées, les techniques diffèrent mais les résultats se ressemblent. Ce qui me donne le plus à penser est que pour un chef enterré avec cérémonie, combien d’anonymes ont disparu sans laisser aucune trace. Il en a fallu des efforts pour rassemble sur les sommets ces quantités de pierre, et pour finalement les recouvrir de terre, enterrées qu’elles sont de plusieurs mètres souvent.

        

Nous avons droit à plusieurs sites, dont le ‘alto des los idoles’, la colline aux idoles, dont le nom témoigne du mépris dans lequel ces traces de culture pré hispanique ont été tenues. Une religion chasse l’autre, juste derrière le musée – extrêmement succinct – qui explique un peu les découvertes, une grande église de briques domine le site. A la gloire du successeur de Pacha mama.

Plus loi, deux chutes d’eau sur un affluent du rio Magdalena, accumulent les records : l’une avec ses 400 m, est la deuxième plus haute d’Amérique du sud après Igazu, l’autre n’a que 200 m, mais est taillée dans une roche à pic assez impressionnante.

Finalement, il est plus de 5 heures quand nous regagnons San Augustin et notre hotel.