Dès le matin, nous descendons à l’entrée du parc prendre notre passeport pour visiter les sites. Un rapide tour du musée nous explique la méthode utilisée ici. Contrairement au site de San Augustin, les tombes ici n’ont pas été construites, mais creusées sous la terre. Laroche volcanique assez tendre le permettait, elle offre une plus grande résistance que la terre des mesitas, même si finalement elle demande une aussi grande habileté et autant de connaissances de la part de leurs constructeurs.

Plusieurs sites sont organisés pour la visite. Ici aussi il y a beaucoup plus de tombes que ce que les archéologues ont décidé de « restaurer ». le premier groupe, el Alto de Segovia, nous permet de prendre contact avec les méthodes. Un puits de profondeur variable, entre 4et 6 mètres, muni de « marches » de 50 cm de hauteur, conduit à une salle creusée dans le sol, avec des colonnes si elle dépasse les 6 m de diamètres, où s’entassaient des jarres de terre cuite contenant les restes destinés au ‘second’ enterrement. En effet, les indiens laissaient leurs morts se décomposer jusqu’à pouvoir récupérer les os qui étaient réunis dans un pot d’argile prévu pour cela, fermé et déposé dans la tombe avec les autres.

Comme à San Augustin, on a dénombré beaucoup plus de tombes que celles qui sont aménagées pour la visite, mais on peut laisser quelques morts dormir en paix, notre curiosité est vite satisfaite.

C’est ici que nous rencontrons le premier belge vu en Colombie, un flamand de Merchtem tout content de trouver quelqu’un à qui parler !

La seconde étape, el Duende, ressemble à la première, si ce n’est qu’étant située plus haut, elle nous ouvre d’autres horizons sur un paysage magnifique. Notre rando nous amène au site suivant, el Tablon, où on ne voit pas de tombes, mais quelques statues semblables à celles de San Augustin, qui ont été rassemblées au hasard sous un toit de tôle, comme témoins de la culture perdue de cette région.

Le retour vers le village nous fait traverser les cultures, café, banane, yucca et autres. Au passage nous voyons un peu de café qui sèche au soleil.

Arrivés à notre auberge, la posada « La Portada » gérée par Doña Eva, nous savourons une soupe maison. Excellente la soupe de Doña Eva, comme tout ce qu’elle sert, qui vient de la finca que travaille son mari Léonardo, si ce n’est le café, acheté localement aux campesinos du village. Si vous passez dans la région, c’est le lieu idéal pour loger, et même, pourquoi pas, passer quelques jours de détente.