Une ville de la Colombie profonde.

La ville semble surtout vivre de la périphérie (au sens large) : les agriculteurs de la région y trouvent tout ce dont ils peuvent avoir besoin dans la Calle 5. Se suivent par groupe, les boutiques de matériel agricole les quincailleries électricité les boutiques de poulets, œufs, aliments pour poules les boutiques de vélos (il y en a de superbes, mais au même prix que chez nous… les boutiques de fournitures pour construction les magasins qui achètent le café.

J’en oublie sans doute, mais ce qui est remarquable, c’est que les boutiques concurrentes se pressent l’une contre l’autre. En tout cas c’est ici que viennent les paysans de la région quand ils doivent acheter quelque chose, c’est sûr. La preuve : on y trouve dans la rue ces « bus de montagne », les mêmes qu’à Silvia, de gros camions Bedford avec carrosserie de bois, dix banquettes l’une à la suite de l’autre, dix places au moins par banquette, pas de porte, et un toit qui peut porter encore plusieurs centaines de kilos. Les banquettes du fond sont souvent occupées par les marchandises.

Ces bus viennent des montagnes avoisinantes, les paysans qui les empruntent ont parfois fais quatre heures de voyage pour parvenir à la ville. Mais c’est indispensable. Que ce soit pour vendre leurs produits ou se fournir en denrées nécessaires, il faut venir en ville, les villages sont peu ou mal approvisionnés.

On trouve à Neiva un centre ville avec la cathédrale et la « gobernacion del Huila » (en gros la préfecture). Sur la même place se trouve la première église de la région, le ‘templo colonial’, magnifique construction de 400 ans, d’une simplicité et d’une ingéniosité remarquables.

       

Il y a le long du rio Magdalena un marché au poisson et un quartier ancien, aux petites maisons basses, certaines encore en torchis.

 

C’et la aussi qu’on trouve les hospedajes bon marché, et les bars, les « boites » en quelque sorte. C’est là aussi qu’il y a les bars à jus de cane.

Dans ce même quartier se trouve l’université coopérative (pourquoi coopératives, je ne sais pas, mais il doit y avoir un fond ‘social’, les étudiants sont nettement moins guindés que ceux que nous avons vus à la fac de droit de Cartagena.

Qui a dit qu’il n’y a pas de restau végétarien à Neiva ? Nous en avons rencontré un, et nous y avons trouvé les adresses des dix autres.

Et depuis 2012, quatrième cdentenaire de la ville, il y a un parcours des 20 sculptures qui jalonnent la cité, dont la cacica Gaitana, le monument à la civilisation et la statue de Bolivar