Avant de monter à San Domingo, un petit ex cursus sur la réinsertion des sdf. J’ai dit comme on me l’a enseigné, que les sdf ont été invités à se réinsérer et qu’il y en a peu qui aient refusé.

C’est bon pour la population officielle et recensée. Mais les circonstances économiques modifient un eu la donne. L’exode rural sévit ici comme partout dans le monde, les campagnes se vident pour remplir les villes millionnaires. Il y a 2,5 millions d’habitants officiels à Medellin, mais quand on voit les abords de la ville à 2000 l d’altitude, un doute me saisit sur l’efficacité des recensements.

Et ceux-là ne bénéficient pas des largesses de la municipalité puisqu’ils n’en font pas partie. Ils survivent comme ils peuvent, on en voit au matin, couchés sur des cartons le long du mur qui longe l’autoroute Nord Sud. Ils n’y sont pas la nuit. La nuit, un sans-abri marche, il ne peut pas reposer, c’est trop dangereux.

 

Par contre les quartiers de classe 1 et 2, les plus modestes, sont desservis par le Metro câble, on y a l’électricité et même l’eau malgré la dénivellation de plus de trois cent mètres entre le centre de la ville et les « communes » excentrées.

Autrefois on parlait de communes comme des quartiers dangereux, et c’est sans doute ce qu’on vécu les habitants avant que l’argent coule plus facilement vers les moins favorisés, depuis la fin des cartels. En plus de l’alcadia de Medellin, il y a beaucoup d’Ong qui s’investissent dans la santé, l’éducation etc. l’église (catholique) est présente, clergé régulier comme missionnaires.

Pour en revenir à la Biblioteca espanola que nous sommes venus voir, elle est encore en travaux, et sans doute pour quelques temps. On a décelé des malfaçons dans le début de construction. Aussi les services qu’elle offre sont délocalisés à la maison de la justice, pourquoi pas ?