Qu’est-ce qu’on m’en a raconté sur le train en Inde ! c’est un cauchemar de voyager ainsi, avec tant de gens debout sur les toits des wagons, il dedans il n’y a pas de place, on étouffe. D’ailleurs impossible d’avoir un billet, ça ne coute heureusement pas trop cher, sauf en première classe, mais c’est la seule acceptable pour des européens… Et blablabla et blablabla… Alors on a demandé à Sam comment faire parce que c’est un peu hard de tenter de se débrouiller seuls sur http://www.indianrail.gov.in/, même si le site est en anglais. l’essentiel est de connaitre le numéro et l’heure du train qu’on veut prendre, et pour ça on a trouvé. Puis on essaie de réserver en ligne si par hasard il reste des places disponibles. Mais si on est en WL (waitingList, liste d’attente), ça ne sert à rien de s’inscrire, c’est quand même le premier arrivé premier servi. Alors on va un peu plus tot à la gare et on cherche un guichet où on demande ce qu’il reste de disponible. Il y en a encore même quand le train est déjà complet. Pas beaucoup c’est pour ça qu’il faut se lever tot. Et pas toujours les places qu’on souhaiterait, c’est comme ca qu’on a voyagé en « couchette ». Et s’il n’y a plus de place, me direz-vous ? alors on prend son mal en patience, on va quelques centaines de metres plus loin, il y a la gare des bus. Plus lent, plus secoué, plus chaud, mais on voyage aussi, quasi pour le même prix. Seconde classe des banquettes larges, trois places de front (on pourrait s’assoir à quatre, la banquette du milieu relevée donne un siège supportable si pas confortable. Et comme nous n’en avons que pour trois (ou quatre, ou …) heures. Le train a du retard. C’est un peu compréhensible, il et parti il y a une vingtaine d’heures de New Delhi avant d’arriver à Kochi, alors 15 minutes de plus ça peut passer. DSC_0189 Une fois trouvé la bonne voiture, on s’installe, puis on voit arriver le catering : des marchands ambulant passent et repassent avec les tonneaux de café, des barquettes de riz, des friandises… jusqu’à épuisement du stock. Il vaut mieux savoir qu’il n’y a pas de réapprovisionnement en route. Nous attendions trois arrêts avant le terminus à Trivandrum. Nous aurons l’occasion de contempler beaucoup plus de gares que cela. Ici, c’est voie unique il faut parfois attendre pour se croiser ; Et des voies aussi, surtout les parties en travaux (création d’une deuxième voie, qui sera bien appréciable) qui ralentissent les convois. Mais avec des sections où on monte à plus de 80 km/h, on n’aura pas plus d’une heure de retard à l’arrivé. La conversation avec les voisins tourne vite court : what’s your name ? where are you from ? (et encore je traduis, l’anglais indien n’est parfois pas aussi explicite) Surprise, nous sommes abordés par un jeune homme qui veut vraiment passer le temps du trajet en faisant une conversation utile. Il nous montre ses publications : professionnellement, il fait de la « social research » en indépendant, et il a des idées très arrêtées sur les possibilités de progrès des populations humaines. Mais aussi un regret inavoué, toujours célibataire à 35 ans. Il faut croire qu’aucune fille ne s’intéresse vraiment à son sujet de recherche. Nous débarquons en début d’après midi à Trivandrum. Un rickshaw nous amène 15 km plus loin à Kovalam où nous sommes attendus et où nous prendrons notre repas de la mi journée avec un eu de retard mais beaucoup de plaisir devant la mer qui nous accueille avec un soleil éclatant DSC_0192