Architecture

Encore un  domaine dans lequel Auroville est une pépinière d’idées d’innovations et de recherches.

Concernés par ce sujet depuis la construction de notre maison passive, nous avons récolté quelques renseignements sur ce qu’il est possible voir ici. On nous a parlé à l’accueil des visiteurs, des projets et réalisations de la zone internationale, qui vont de la hutte africaine au bâtiment japonais. Mais il y a aussi le earth institute, et la sacred grove. Nous nous lançons ce matin à la découverte.

Le earth institute (cliq) est assez facile à trouver, il est bien indiqué et proche du centre. Nous arrivons alors qu’un « résident » accueille un petit groupe de jeunes gens probablement des architectes en visite ou en stage, et leur explique les techniques découvertes et enseignées ici : le présentateur est un architecte français en lien avec l’école  de Grenoble qui nous explique comment il utilise, pour produire des briques de terre, un mélange stabilisé par 5% de ciment et non soumis à cuisson, seulement pressé et séché, générant 12 fois moins d’énergie grise que la brique cuite. Les pièces qui en sortent, brique standard, briques profilées, linteaux armés, carreaux équivalent à un pavement de terra cota, ont la particularité de resister en particulier à l’immersion prolongée dans l’eau, permettant de les utiliser pour des fondations en terrain humides. Nous visitons une collection de réalisations en terre comprimée séchée, de différentes origines et de différentes époques, depuis l‘Egypte antique jusqu’à des constructions en Inde d’il y a un siècle en passant par l’Iran et d’autres. Nous admirons au passage une collection d’échantillons de sols, le matériau utilisé ici, dont 9 viennent de Belgique. Tous les sols sont aptes à produire des briques. Ce matériau, outre la possibilité de le produire partout, présente l’avantage d’être plus durable que le béton: comme il ne contient pas de ferraillage, il ne subit pas le vieillissement de nos constructions en béton armé. La coloration, dépendant de la nature du sol employé, est chaleureuse et adaptée à l’environnement. Autre curiosité démontrée ici, la construction de voûtes avec ces mêmes briques, sans coffrage, assez sidérant, à voir sur le site.

Après cela, nous recherchons – et nous finissons pas trouver, même si l’accès est difficile – le site « Sacred grove » où à ce qu’on nous dit, une équipe bâtit en terre crue des murs épais. Nous arrivons à l’heure du lunch. Celui qui nous reçoit appelle une jeune fille pour nous guider et nous expliquer ce que nous souhaitons savoir. Devant l’ampleur du bâtiment, un ensemble de trois logements de plusieurs étages, nous lui demandons : vous avez un architecte ? A quoi elle nous répond : I am an architect ! celle que je prenais pour une « gamine » a en effet, après son diplôme, étudié les travaux publiés sur les manières alternatives de construire, et développé des techniques adaptées à sa situation, ici en Inde, et elle dirige une équipe d’une quarantaine de personnes avec un dynamisme qui enthousiasme! L’équipe accueille des stagiaires de tous les pays du monde pour des périodes de six mois au moins, dans une ambiance µn peu spartiate, mais très motivée et motivante.

Nous n’en finirions pas de détailler ce qu’on peut trouver ici comme innovation, recherche, développement, et ce dans des domaines aussi différents que l’eau, l’énergie, la musique, l’enseignement, la santé, l’économie, l’agriculture…