Revenant de Punta Gallina samedi soir, nous avons besoin de détente ! Deux jours calmes nous attendent.

Mais cela commence par une nuit « sonore »:

les voisins du quartier ont décidé de faire Carnaval avant l’heure, et ils n’ont pas arrêté de danser avant 7h du matin. Autant dire que le sommeil a été rare.

Et pas question de récupérer aux premières heures de la matinée. Nous sommes tombés dans le quartier « chrétien » de la ville, les églises évangéliques, pentecotistes, inspirées directement par l’esprit saint, y sont nombreuses, le public est enflammé, les chants et les rythmes dureront jusqu’à midi.

Nous allons donc vers la mer. L’hostal a mis à notre disposition des vélos. Un peu rustiques, mais fonctionnels. Les dérailleurs sont présents, mais ont oublié depuis longtemps qu’on pouvait les solliciter. Les pneus sont larges comme tous ici. Et quand on voit l’état de certains tronçons de rue, c’est bien pensé.

Il y a beaucoup de restaus, tous aussi bons les uns que les autres, les cartes ne varient pas vraiment : petchuga (blanc de poulet), carne asada (steak ultra mince ultra cuit), côtes de porc plutôt bouillies et grasses, et poisson. Et là, excellent le poisson. Servi avec riz, verduras (salade) et patacon ( une banane plantain écrasée pour passer à la poêle.

Un tour le long du bord de mer, la calle 1 entre les étalages de sacs Wayuu, vendus par les femmes qui les ont fabriqués, comme nous les avons rencontrées à l’hospedaje Alexandra de Punta Gallina.

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Marchands d’eau, de jus, de galettes de mais à la viande. On pourrait croire que les colombiens n’arrêtent pas de manger, mais non. Les plus aisés sont un peu enveloppés, il faut le reconnaitre. Nous sommes bien en Amérique, ici. Le coca se vend par 2 l minimum, dans tous les commerces, les étalage de « gateaux » constitués de montagnes de crème fouettée accueillent les clients.

Heureusement nous trouvons aussi des montagnes de fruits les plus divers, tous issus de production locales, un peu « moches », mais toujours succulents. Les papayes ont un goût que je n’ai encore rencontré ailleurs. Grenadilles, goyaves, cœur de bœuf, et tous ceux que je ne sais pas nommer. Il parait qu’on peut manger un fruit différent tous les jours pendant six mois.

Par contre, coté café, c’est un peu la déception. Les colombiens en dehors du « tinto » du matin, ne sont pas des buveurs de café. Une méchante langue m’a dit que c’est parce que le bon café de Colombie part tout à l’exportation, et ce qui reste ne vaut pas l’investissement d’une machine à expresso.

Six heures et demie, il fait nuit noire, nous avons regagné notre hostal pour la nuit.

Il faut dire que l’hostal « Solsticio Guajiro» nous plait. L’hotesse est charmante et vive, Francis aux petits soins pour nous, et Pedro a réussi à résoudre la plus part de mes problèmes informatiques et connectiques. Sauf l’enregistrement de mon téléphone chez Claro, le fournisseur d’accès. Les couloirs de l’hotel sont des courettes remplies de fleurs, des bougainvillées de toutes couleurs bouturées come des bonzaï dans les petits pots accrochés aux murs.

 

 

 

 

 

 

 

 

Lundi nous retournons en ville pour aller à l’agence centrale de Claro, où il faut un peu d’imagination et de bonne volonté pour résoudre le problème de l’enregistrement d’un passeport belge ! pendant ce temps à l’hostal, les travaux de rénovation commencent. C’est la temporada baja, hors saison, il y a peu de monde et tout doit être rénové pour les vacances de carnaval en février.  Mardi matin, nous reprenons nos sacs pour la prochaine étape, à Minca, Mundo Nuevo.