+Relâche aujourd’hui : après 9 heures de bus hier, on souffle, mis on ne perd pas son temps.

Primo, rejoindre le terminal des bus pour préparer notre départ vers Popayan. Les bus Tinto desservent la ville, fréquence au ¼ d’heure. L’affaire est vite dans le sac.

Nous revenons à notre rythme, en passant par la place Bolivar. Architecture atone, amorphe, et même pour la cathédrale, assez dramatiquement bétonnière : en 1999 le centre-ville a été détruit par un tremblement de terre et tout a été reconstruit à la hâte, ce qui explique le remplacement d’une basilique de style colonial par une tente en béton assez hideuse.

Comme de coutume, le cuadras qui entourent le terminal des bus sont plutôt occupées par des ateliers de mécanique et la population ouvrière est assez frustre. Le climat évolue avec l‘approche du centre : les petits commerces et boutiques plus proprettes si pas luxueuses.

Le quartier où nous logeons est une extension de la ville, des tours en constructions, des bureaux de vente d’appartement, mais pas un seul commerce d’alimentation ou de proximité. Sans voiture, il faudra tout un temps pour que la ville prenne un aspect convivial.

Nous découvrons l’arrêt de bus que nous utiliserons demain matin pour aller à Salento.

Chemin faisant nous regardons le manège de trois jeunes gens qui secouent un des arbres plantés au milieu du boulevard : ils récoltent les fruits qui en tombent, des ‘goyava dulce’, muries à point. Ils nous les font goûter, savoureuses.  Extraordinaire pays où les arbres d’ornement portent des fruits comestibles !